la Voix des Parents 408

numéro 408 - Novembre-décembre 2019 - www.peep.asso.fr des ans, la structure s’est créé une belle réputation, à tel point qu’elle fait sou- vent le plein d’inscriptions plusieurs mois avant la rentrée. « Beaucoup de jeunes s’inscrivent d’une année sur l’autre car ils savent qu’ils trouveront chez nous un encadrement qui leur permettra de révi- ser les notions qu’ils ne maîtrisent pas ou de gagner en aisance, explique Valérie Boutillier, la fondatrice du centre. Nous avons pour cela développé notre pro- pre pédagogie. Par exemple, nous ne réalisons jamais de bilan initial qui risque de mettre l’élève en difficulté. Nos enseignants utilisent les premières séan- ces de révision pour détecter les lacu- nes de chaque élève et trouver les solu- tions les plus adaptées. Pour certains, il s’agira de revoir les cours, mais avec d’autres, on travaillera plutôt sur la confiance, sur la méthodologie ou sur la gestion du stress lors des contrôles. Dans tous les cas, le plus important, c'est que l'enfant soit volontaire pour venir et qu’il reparte de chez nous avec le sourire » . Gare aux mauvaises surprises Que l’on opte pour un organisme natio- nal ou une structure locale, mieux vaut, au préalable, jeter un œil sur la qualifi- cation des enseignants et s’assurer qu’ils seront remplacés rapidement en cas d’absence. « J’ai dû batailler pendant des semaines pour qu’Acadomia dai- gne faire venir un professeur de mathé- matiques pour ma fille, alors que j’avais payé les cours en avance » , se souvient David, un brin dépité. Il convient aussi de vérifier que le contrat ne contient aucune clause abusive comme celle refusant tout remboursement des frais d’inscription y compris si l’organisme s’avère incapable de trouver un profes- seur ou celle qui autorise la société à modifier unilatéralement le prix de ses prestations ou la durée du contrat. Enfin, n’hésitez pas à réclamer un cours d’es- sai sans engagement, à payer les heures au fur et à mesure (4 par 4, par exem- ple) et à demander à changer d’ensei- gnant si le courant venait à ne pas pas- ser avec votre enfant. L’autre solution pour faire des écono- mies consiste à embaucher un ensei- gnant en direct, sans passer par un organisme. Si, pour cela, le bouche-à- oreille reste une valeur sûre, il est aussi possible de trouver son bonheur sur l’un des nombreux sites internet diffusant des annonces d’enseignants, qu’ils soient généralistes, comme Leboncoin ou Paruvendu, ou spécialisés comme Omnicours ou Voscours. Des associations pour les élèves les plus en difficulté A côté des structures privées, de nom- breuses municipalités et associations proposent elles aussi du soutien scolaire. Selon les cas, des séances peuvent être organisées le soir après les cours, le week-end ou pendant les vacances scolaires, au sein de l’établissement, dans le centre social ou la maison de quartier, être encadrées par des ensei- gnants volontaires, des éducateurs ou des bénévoles. Leurs tarifs sont généra- lement raisonnables grâce aux subven- tions qu’elles perçoivent et à leur recours à des bénévoles. Il arrive même que les cours soient totalement gratuits après le paiement d’une adhésion. En revanche, si certaines accueillent tous les profils sans exception, la plupart donnent la priorité aux élèves les plus en difficulté ou à ceux dont les familles n’ont pas les moyens de passer par un organisme privé. C’est le cas par exemple de l’associa- tion Entraide Scolaire Amicale (ESA) dont les bénévoles accompagnent EDUCATION VIE SCOLAIRE A côté des cours particuliers et des séances en petits groupes, la plupart des organismes privés et des asso- ciations proposent aussi des stages intensifs. Ils se déroulent généralement pendant les vacances scolaires ou dans les semaines précédant les épreu- ves et permettent, selon les cas, de survoler le pro- gramme ou de revoir certains points précis. Ces for- mules, proposées par exemple par « Week-end Bac », qui organise près de 100 stages par an, n’offrent pas un suivi aussi personnalisé que le soutien scolaire, mais peuvent constituer un bon recours avant un exa- men ou en vue d’éviter un redoublement. 6 Des stages intensifs en dernier recours Moins onéreuse que les cours particuliers, la solution des cours de soutien collectifs proposés par des assocations peut s’avérer efficace pour “remettre en selle” son enfant en difficulté scolaire.

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