la Voix des Parents 408

du secteur, l’enseignant référent, la MDPH, les associations spécialisées, mais aussi les asso- ciations de parents, dont les représentants siè- gent dans toutes les instances de l’Education nationale. A ce titre, la Peep accompagne et soutient les familles pour aider à l’inclusion scolaire de leur enfant dans les meilleures conditions, un axe prioritaire d’actions, comme a tenu à le rappeler son président Gérard Pommier, lors de la conférence de ren- trée de la Peep, en septembre dernier. n Associations et collectifs en première ligne Dans ce contexte, « l’équipement » d’un département dépend largement des priorités et du dynamisme des instances de l’Education nationale. Mais aussi de la pression et du sou- tien des associations « Nous avons une convention avec l’institution, qui nous permet de procéder aux aménagements que les enseignants n’ont pas le temps ni les moyens de faire, témoigne Jean-Claude Papy, respon- sable des adaptations à l’association Clairvoyants (déficients visuels). L’année der- nière, sur la seule Charente-Maritime, nous avons adapté plus de 3 500 documents et sorti 1 800 pages papier avec des textes aux sylla- bes de couleurs différentes ou en gros carac- tères pour les enfants trop jeunes pour utiliser un ordinateur. » Autres acteurs précieux : les collectifs de parents, à l’instar de Emilie Handicap. « Nous sommes un espace d’échange et de soutien en ligne, face à des familles souvent très seu- les et épuisées. Mais aussi un réseau de parents et de professionnels du handicap, qui agit sur les dossiers urgents : manque de pla- ces, d’AESH, enfants déscolarisés… » , témoi- gne Fadila Nasri. Le Collectif rappelle aussi aux familles les sour- ces d’information dont elles disposent : l’école DOSSIER INCLUSION SCOLAIRE : ENCORE TROP D’ENFANTS HANDICAPÉS LAISSÉS POUR COMPTE www.peep.asso.fr - numéro 408 - Novembre-décembre 2019 L’élargissement de la notion de han- dicap par la loi de 2005 a permis une meilleure reconnaissance des trou- bles des apprentissages et du lan- gage (de type « dys »). 25 (suite page 26 avec l’interview de Jean-Louis Garcia, président de la Fédération APAJH Association pour adultes et jeunes handicapés) Troubles dys : la prise en charge encore délicate des « handicaps invisibles » Les troubles « dys » sont l’altération d’une ou plu- sieurs fonctions cognitives, mais sans déficience intellectuelle. Dyslexie (trouble d’apprentissage du langage écrit), dysorthographie, dyspraxie (affec- tion de la planification des mouvements et la coor- dination), dysphasie (troubles du langage oral), dys- graphie, dyscalculie… « Les troubles « dys » se cumulent souvent. Un handicap dit « invisible », qui concerne aujourd’hui entre 5 et 8 % d’une classe d’âge, soit deux à trois enfants par classe » , précise Laetitia Branciard, vice-présidente de la FFDys. Le plus souvent, ces élèves sont scolarisés en classes ordinaires et bénéficient d’un PAP. Un dispositif touchant aux adaptations pédagogi- ques stricto sensu (moins de travail le soir, rendu des devoirs sur clés USB, travail sur des textes en couleurs…). Les plus lourdement atteints étant accompagnés par un PPS, qui va inclure un volet « compensation et accessibilité » (AESH, matériel informatique, SES- SAD…), voire une orientation vers un établissement médico-social – rare chez les dys – ou vers une ULIS. Mais les ULIS TSLA (troubles spécifiques du lan- gage et des apprentissages) sont encore rares et pas forcément adaptées.

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