la Voix des Parents 408

rité au centre des attentions 13 vent par ailleurs être affichées. Un plan des lieux doit être apposé à l’entrée des locaux afin d’aider les pompiers à s’orienter en cas d’intervention, des plans d’évacuation doivent être accro- chés dans les couloirs, des consignes de sécurité doivent figurer dans chaque pièce et des affichettes rappelant l’inter- diction de fumer dans les locaux doivent être mises à la vue de tous. Une multitude de registres à tenir à jour Une fois le bâtiment ouvert au (jeune) public, son entretien fait lui aussi l’objet d’un encadrement strict. Les locaux doi- vent être nettoyés chaque jour selon un protocole précis. Les équipements (chauffage, ventilation, ascenseurs, réseaux d'eau, de gaz, d’électricité...) doivent être inspectés régulièrement, en général chaque année. La moindre intervention ou réparation doit d’ailleurs être consignée dans un registre conservé par le chef d'établissement. Un autre registre recense tout ce qui a trait à la sécurité incendie, comme la révision des extincteurs, les tests des détecteurs de fumée ou la vérification des issues de secours, et pour s'assurer que tout est en ordre, une commission de sécurité se rend sur place régulièrement, tous les 5 ans en général. Composée de représen- tants de l'Etat, de la collectivité locale, des forces de l’ordre, des pompiers et de l’établissement, elle est en charge de vérifier que les systèmes de sécurité sont en état de fonctionner et que les règles de sécurité sont respectées (que les affi- chages sont au bon endroit, que les issues de secours ne sont pas encombrées, etc.), puis émet un avis. Si celui-ci est défavorable (c’est le cas dans environ 10 % des cas), une série de préconisa- tions sont émises. Il revient ensuite à l’autorité compétente de se prononcer sur une éventuelle fer- meture qui, dans les faits, reste exceptionnelle. Une responsabilité partagée Les registres liés aux travaux d’en- tretien et à la sécurité ne sont pas les seuls documents officiels que les établissements doivent tenir à jour. Il y en a un aussi pour les élé- ments liés à la santé des person- nels, un autre pour les mesures de pré- vention de la légionellose, un autre encore pour recenser la présence d’amiante dans l’établissement. D'autres registres permettent aussi de suivre l’état des aires de jeux, l'entretien des équipe- ments sportifs ou encore la qualité sani- taire des repas servis à la cantine. Une attention particulière doit également être accordée aux produits chimiques EDUCATION ZOOM (suite page 14) www.peep.asso.fr - numéro 408 - Novembre-décembre 2019 Utilisés en cours de chimie, certains produits potentiellement dangereux sont soumis à une règlementation très stricte. Jean-Marie Schléret, président de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) – ancien président national de la Peep (1980-1986) « En 30 ans, la sécurisation des établissements scolaires s’est nettement renforcée, surtout depuis que la gestion des bâtiments scolaires a été confiée aux collectivités locales. Mais il y a toujours à faire. Après les événements de 2015, par exemple, une attention toute particulière avait logiquement été portée aux risques d'intrusion, mais l’explosion de l’usine Lubrizol à Rouen le 26 septembre dernier a rappelé à tout le monde que les risques liés aux catastrophes naturelles ou technologiques ne devaient pas pour autant être négligés. A la lumière de ces événements récents, il me semble primordial que soit réalisé rapidement un état des lieux complet, afin notamment de s'assurer que les consignes de sécurité sont respectées et que les exercices de protection des élèves et des personnels sont correctement réalisés. De par son indépendance, l’ONS me semble le mieux placé pour effectuer un tel état des lieux. Les projets du gouvernement visant à le dissoudre ne vont pas dans le bon sens. » « La situation s'améliore, mais il y a toujours à faire »

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