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: quand l’école se met au vert protection de l’environnement au moment d’évoquer le développement des sociétés, ceux d’économie et de gestion en parlent lorsqu’ils enseignent l’utilisation des ressources par l’homme et la nécessaire régulation de l’environ- nement par ce dernier. Autre exemple : les professeurs de physique-chimie sont tenus d’évoquer à un moment ou un autre l’impact des modes de production actuels sur l’environnement. Quant aux cours d’éducation civique, ils sont autant d’occasions de sensibiliser les jeu- nes aux gestes écocitoyens. Le difficile passage de la théorie à la pratique Au nom de leur liberté pédagogi- que, les enseignants sont libres de choisir la manière dont ils transmet- tent ces notions. Des consignes leur sont toutefois données afin de les inciter à délaisser au maximum les cours théoriques au profit d’obser- vations sur le terrain et de réalisa- tions de projets concrets, bien plus efficaces pour transmettre ce genre de connaissances. En juin dernier, le ministère de la Transition écolo- gique et solidaire encourageait les enseignants à mettre en place « une multiplicité d’actions de terrain, de projets, d’expérimentations, de démarches pédagogiques qui infor- ment, sensibilisent, forment, éduquent à tous les âges aux enjeux environnemen- taux et de développement durable ». Pour cela, les enseignants peuvent pio- cher dans les très nombreuses ressources mises à leur disposition, notamment sur le site du Centre régional de documenta- tion pédagogique (CRDP) d’Amiens, désigné pôle national de compétences sur les ressources liées au développe- ment durable. Ils peuvent également se tourner vers les acteurs locaux qui sont nombreux à proposer des animations sur le thème de l’environnement. La plupart des usines de traitement des eaux usées organisent par exemple des visites péda- gogiques à destination des scolaires sur le thème de la protection de l’eau, et les déchetteries ouvrent régulièrement leurs portes aux jeunes afin de les sensibiliser à l’importance du tri et aux problèmes de la gestion des déchets. Les enseignants peuvent également répondre à l’appel de certaines collecti- vités locales qui cherchent à nouer des partenariats avec les établisse- ments scolaires en espérant que les enfants s’investissent plus tard dans leurs actions. C’est le cas par exemple du département de Loire- Atlantique qui non seulement met à disposition des collèges des sup- ports pédagogiques (exposition, kits, manuels, jeux…) et envoie des EDUCATION VIE SCOLAIRE (suite page 6) 5 Jean-Pierre Grimaud, directeur de l’école élémentaire Alexandre Vincent à Treillières (44) « L’aventure de la mare Galliane a commencé il y a 12 ans, lorsqu’un enseignant s’est mis en tête de remettre en état avec sa classe ce point d’eau laissé à l’abandon. Ce qui était au départ une initiative individuelle s’est transformé en un projet impliquant toute l’école. Aujourd’hui, tous les CP s’y rendent une fois dans l’année, les CE1 y vont pour reconnaître les arbres et étudier l’évolution des paysages à travers les saisons, les CE2 y découvrent la faune et les CM la reproduction animale et l’impact de l’homme sur les milieux naturels. Les parents aussi s’impliquent. Ils nous ont aidés à construire un muret, à créer un ponton et à aménager une aire d’accueil. Aujourd’hui, la mare Galliane est officiellement une réserve naturelle éducative gérée en concertation par l’école, la mairie et l’association de protection de l’environnement Bretagne vivante. Certains de nos élèves participent même à des réunions au cours desquelles ils réfléchissent à la meilleure manière de protéger cet espace vivant. Non seulement ce projet à long terme rend les apprentissages plus concrets, mais surtout, il participe activement à la sensibilisation des élèves, mais aussi de leurs familles et de l’ensemble de la population, à la protection de l’environnement. » « La gestion d’une mare comme projet d’école » www.peep.asso.fr - numéro 407 - Août-septembre-octobre 2019
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