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présents sur place. C’est le cas par exemple pour la pratique du ski, de l'es- calade, du tir à l'arc, du VTT, du cyclisme sur route… Il en est de même pour le matériel et les protections indispensa- bles à certains sports : des casques pour le vélo, le ski ou l’équitation, des protec- tions complètes pour le roller, des bras- sières de sécurité pour les sports nauti- ques… Et ce n’est pas tout : il revient aussi à l’enseignant organisateur de s’assurer que le transport est sécurisé ou encore que le logement respecte les normes en vigueur. L’argent, nerf de la guerre Dernière chose et pas des moindres : le budget doit aussi être bouclé avant le départ. Or celui-ci peut être très élevé. Si les parents sont souvent amenés à financer une partie de la sortie, les enseignants n’hésitent pas à piocher dans la coopérative alimentée par les excepté si un désaccord entre eux est avéré), ainsi qu’une attestation prou- vant que l’enfant est couvert par une assurance responsabilité civile et par une assurance individuelle accidents corporels (lire notre fiche pratique « Assurances scolaires », page 17). Dans le cas où une activité nautique serait prévue au cours du séjour, il doit s’assu- rer que chaque enfant dispose d’un certificat d’aisance aquatique. La question complexe de l’encadrement Il revient aussi à l’organisateur de s’assu- rer que les normes édictées par le minis- tère de l’Education nationale en matière d’encadrement sont respec- tées. En primaire, par exemple, le maître ou la maîtresse doit forcément être accompagné d’un deuxième adulte, et ce quel que soit le type de sortie sco- laire. Il peut s’agir d’un autre ensei- gnant, d’un aide éducateur mais aussi d’un parent ou d’une ATSEM. Un troi- sième adulte peut parfois être requis. C’est le cas notamment pour les classes de maternelle de plus de 16 enfants ou les classes élémentaires de plus de 20 élèves passant au moins une nuit à l’ex- térieur. Il doit également s’assurer, en cas de nuitée à l’extérieur, qu’au moins un adulte titulaire d’une attestation de secourisme soit disponible, y compris pendant le transport, et, si des activités nécessitant un encadrement spécifique sont au programme, que des moniteurs disposant des diplômes adéquats seront parents volontaires en début d’année pour financer une partie du projet. Ils peuvent aussi solliciter des subventions à la mairie ou au conseil départemen- tal, démarcher des mécènes ou organi- ser avec les élèves des actions pour récolter des fonds (ventes de gâteaux, confection de paquets cadeaux, etc.). Certains vont même jusqu’à lancer des cagnottes en ligne pour trouver les fonds qui leur manquent. Une fois le dossier bouclé, il reste à l’en- seignant à obtenir la validation finale de sa hiérarchie. Dans le secondaire, c’est toujours le chef d’établissement qui s’en charge, mais dans le primaire, le direc- teur d’école ne donne son accord que pour les sorties à la journée. Dès que le projet comprend une nuitée à l’exté- rieur, le dossier passe obligatoirement entre les mains du directeur des services départementaux de l'Education natio- nale (DSDEN), qui est le seul à pouvoir donner son feu vert. Il vérifie non seulement que les règles régissant la sortie sont respectées, mais aussi qu’elle revêt un vrai caractère pédagogique pour les élèves, comme l’impose le ministère de l’Education nationale. Dans la pratique, c’est géné- ralement le cas, tant les sorties consti- tuent de belles occasions pour les enfants non seulement d’apprendre mieux en travaillant différemment, mais d’ouvrir leur esprit et de renforcer leur cohésion. n CB numéro 407 - Août-septembre-octobre 2019 - www.peep.asso.fr 10 EDUCATION VIE SCOLAIRE Comme ces jeunes en voyage scolaire en Angleterre (ici devant la cathédrale Saint-Paul de Londres), dès que le projet comprend une nuitée à l’extérieur, le dossier doit obligatoi- rement recueillir l’accord de l’autorité compétente. 50 collégiens sur les traces d’un résistant Après avoir participé au concours national de la Résistance et de la déportation, 50 élèves de troisième du collège Robert Morel d'Arles sont partis sur les traces d’un résistant local dénommé Etienne Girard. Sur la base de ses témoignages, les élèves ont organisé un voyage de 5 jours passant par Orléans et par Paris, pendant lequel ils ont visité des musées et se sont rendus sur des lieux traversés par ce maquisard. Pour aller jusqu’au bout de ce projet, le Conseil départemental des Bouches- du-Rhône leur a octroyé une subvention, les enfants ont organisé une vente de chocolats et une cagnotte en ligne a été lancée.

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