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numéro 406 - Mai-juin-juillet 2019 - www.peep.asso.fr 8 font à nouveau partie du paysage sco- laire. Selon les chiffres officiels, 68 % des collèges proposaient une classe bilangue à la rentrée 2018, contre seulement 59 % l’année précédente et 47 % en 2016. Dans plus de la moitié des cas (55 %), l’al- lemand est enseigné en plus de l’anglais. L’espagnol, lui, n’est présent en 6 e que dans 14 % des cas et, dans 19 % des éta- blissements, l’anglais est proposé comme seconde langue vivante. Une sélection à l’entrée Si l’offre est désormais plus généreuse, tous les élèves qui le souhaitent ne peu- vent pas intégrer une classe bilangue. Faute de places suffisantes, il n’est pas rare que les élèves soient sélectionnés à Le grand retour des clas Les classes bilangues et les sections européennes sont proposées aux collégiens et aux lycéens qui souhaitent améliorer leurs connaissances des langues vivantes étrangères. Depuis 2017, cette offre de nouveau est renforcée. Pour autant, ces dispositifs restent trop marginaux. E lles ont été mises sous l’éteignoir il y a quel- ques années. Au nom de l’égalité entre les élèves, et parce qu’elles étaient accusées d’être utili- sées pour contourner la carte scolaire, l’ancienne ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, avait décidé de supprimer la plupart des classes bilangues de France. En mai 2017, à peine nommé, son rem- plaçant, Jean-Michel Blanquer, annon- çait leur rétablissement à la rentrée sui- vante. Les syndicats d’enseignants ont eu beau déplorer un manque de moyens financiers, ces filières permettant aux élè- ves d’apprendre deux langues vivantes étrangères dès la classe de sixième EDUCATION VIE SCOLAIRE « La section bilangue contribue à la construction d’une identité européenne chez les enfants et donc à une belle ouverture d’esprit » , assure Corine Planta, professeure d’allemand. A l’étranger, de vraies filières bilingues Si les classes bilangues permettent d’anticiper l’ap- prentissage d’une seconde langue vivante, on est loin d’un véritable enseignement bilingue comme en trouve à l’étranger. Aux quatre coins du monde, de plus en plus de filières dispensant des cours dans une langue étrangère voient le jour. Le phénomène est particulièrement présent dans les grandes villes américaines. A New-York, par exemple, des écoles proposent aux enfants à partir de 4 ans et jusqu’au lycée de baigner autant dans l’anglais que dans le français. Dans ces établissements prisés des famil- les, élèves francophones et non francophones se mélangent et bénéficient de la moitié des cours en anglais et de l’autre moitié en français. Cette méthode, qui a fait ses preuves, est pour l’instant absente de France.

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