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nale. Dans le cas où le projet de l’élève aurait évolué ou si une spécialité ne lui convenait pas, il pourra opter pour un nouvel enseignement de spécialité au moment de son passage en terminale. Cette bascule ne pourra toutefois se faire que de manière « très exception- nelle » et « avec l’avis du conseil de classe et des responsables légaux ». Au final, les élèves de la filière générale suivront 28 heures de cours obligatoires par semaine, auxquelles peut s’ajouter une option à choisir entre une troisième langue étrangère, un enseignement artistique, de l’Education physique et sportive (EPS) et une option Langues et culture de l’Antiquité regroupant les enseignements de latin et de grec. Enfin, 54 heures annuelles seront réservées à l’orientation. Un choix un peu contraint Si, en théorie, le choix des spécialités est libre, dans la pratique, on constate que la majorité des élèves ont encore ten- dance à reproduire les combinaisons qui avaient cours dans les précédentes filiè- res. La plupart, en effet, ont associé des spécialités spécifiquement scientifiques ou littéraires. Certains ont bien tenté de sortir des sentiers battus, mais ils n’ont pas toujours pu obtenir la combinaison qu’ils avaient demandée, soit parce que leur établissement ne proposait pas l’une des spécialités sou- haitées, soit parce que l’effectif maxi- mal était atteint, soit enfin parce que la combinaison ne pouvait pas s’inté- grer à l’emploi du temps du lycée. Chaque année, des élèves risquent donc de devoir renoncer à leurs choix, sauf à trouver un autre établisse- ment capable de les satisfaire. Les mathématiques au centre des inquiétudes De ce système de spécialités découlent plusieurs petites révolutions. L’une d’elles concerne la philosophie : les élèves qui le souhaitent pourront désormais abor- EDUCATION VIE SCOLAIRE www.peep.asso.fr - numéro 406 - Mai-juin-juillet 2019 5 va changer à la rentrée (suite page 6) Pascal Bolloré, proviseur du lycée Berthelot de Saint-Maur des Fossés (94) et secrétaire général adjoint du Syndicat national des personnels de direction (SNPDEN) « La réforme, complexe et profonde, génère logiquement de nombreuses interrogations parmi les personnels de direction qui se demandent notamment s’ils pourront faire tenir dans l’emploi du temps l’ensemble des combinaisons demandées par leurs élèves. Dans mon lycée, nous avons demandé dès octobre aux élèves de se prononcer sur les spécialités qu’ils envisageaient de suivre. A partir de cet état des lieux, nous avons commencé très tôt à travailler avec le rectorat. La spécialité « numérique » a notamment été ouverte car 17 élèves nous avaient fait part de leur souhait de suivre cette spécialité. Au final, tout se passe plutôt dans de bonnes conditions. Dans l’ensemble, les demandes des élèves sont plutôt sensées et quand des combinaisons de spécialités un peu moins classiques sont demandées, nous faisons tout pour les mettre en œuvre dans la mesure où elles s’intègrent au projet de l’élève. Au final, un seul élève ne devrait pas pouvoir suivre les 3 spécialités qu’il a choisies. Nous allons voir avec lui et ses parents ce qu’il est possible de faire. Il est encore trop tôt pour faire un bilan précis de cette réforme, mais il semble que pour l’instant, elle se mette en place en bonne intelligence. » « Nous faisons tout pour répondre aux demandes de nos élèves » Les élèves qui visent une formation scientifique ont tout intérêt à opter pour la spécialité Mathématiques, que tous les lycées proposent et dont le programme s’annonce particulièrement exigeant…

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