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notes… L’élève se donne alors des objectifs réalisables. » Conseils aux retardataires Quand le printemps arrive, c’est la panique pour ceux qui n’ont pas anticipé. Luka s’est ainsi imposé 15 jours de travail non-stop avant l’examen. « J’étais à la bibliothèque 10 heures par jour, et je continuais le soir avant de me coucher. » Un test au collège lui avait révélé que sa mémoire était visuelle. « J’ai donc beaucoup lu, regardé des vidéos de révi- sions. » Impossible de tout apprendre en si peu de temps. « On ne rentre pas dans le détail, tranche-t-il. Je me suis concentré sur les idées générales, les plans de cours, en essayant de comprendre les examens. » Les annales, un bon choix ! Il a privilégié les annales. « On y trouve des résumés de cours, des quizz, des informations sur les examens, des plans pour répondre… Elles m’ont apporté la méthode nécessaire. » Une stratégie à double tranchant. « Les anna- les, cela peut suffire pour le bac, accorde le pauses stimule la « mémori- sation par paliers », ou pro- gressive. « C’est la mémoire qui reste le plus longtemps, affirme Josette Ripoll. Elle rend l’enfant plus fort face à l’inconnu de l’examen. » Mais pour aider son cer- veau, il faut respecter son sommeil, qui contribue au processus de mémorisation. Plus on s’endort tard, moins sa nuit est réparatrice. Les spécialistes déterminent qu’une nuit de huit heures, commençant avant minuit, serait l’idéal. « C’est compliqué pour les adolescents, car les cycles sont perturbés par les change- ments hormonaux, nuance Josette Ripoll. Mais se coucher avant minuit, se lever avant 7h, cela fait du bien. » En tout cas, il faut en finir avec le réveil « le plus tard possible » , annonce Josette Ripoll. « Ce n’est pas bon de se lever juste avant de partir. L’enfant sacrifie le petit-déjeuner, et sa concentration est altérée toute la matinée. Mieux vaut prendre le temps de manger, se laver, se mettre progressivement en route. » Dernier point d’une bonne préparation : pren- dre conscience de l’enjeu. Luka a eu cette « révélation » quelques semaines avant l’exa- men. « J’ai compris que je passais cet examen pour moi, et je me suis mis au travail. Inutile de prendre le stress des autres. » En seconde, un stage peut permettre ce travail sur soi. « On propose des week-ends après la 3 e , signale Josette Ripoll. Cela prépare l’élève au lycée : comment travailler de façon autonome, gérer son temps à la maison, prendre des numéro 406 - Mai-juin-juillet 2019 - www.peep.asso.fr 24 DOSSIER Ce n’est pas qu’une rumeur : les correcteurs ont pour mission de se montrer magnanimes avec les candidats. Bien sûr, il faut un minimum : des connaissances sans organisation, une absence d’arguments ou des réponses trop courtes seront inévitablement sanctionnées. La présentation compte : quand on sait que les correcteurs n’ont qu’une semaine pour près de 100 candidats, autant faire bonne impression tout de suite ! « On a l’écriture que l’on a, mais il faut faire un effort, atteste Julien Brudieux. Une copie sale ou avec des fautes fait perdre des points. En sciences, encadrer les résultats en fin de question, ce n’est pas grand-chose, mais cela valorise la copie. » Il suggère d’aérer ses réponses, de limiter les ratures… Sans exagérer : « une belle copie avec rien dedans sera une mauvaise copie » , sourit David Boudeau. Et il ne faut pas sous-estimer le rôle du jury, qui réunit l’ensemble des correcteurs d’un groupe d’élèves. Les copies ne sont alors plus anonymes, et le dossier scolaire est analysé. Le jury n’hésitera pas, si le dossier est favorable, à bonifier les notes. Une correction… « bienveillante » ! CHANGEMENTS À VENIR POUR LE BAC Le nombre d’épreuves du bac sera réduit dans deux ans, et la note intégrera un contrôle continu en pre- mière et terminale. Un changement qui réjouit Josette Ripoll. « Le bac actuel n’est pas adapté au rythme des jeunes, à leur sommeil, à leur gestion du stress. » La psychologue Isabelle Pailleau n’y voit que des avantages : « Enfin on va sortir du bac et ses « 4 jours de la mort » en juin ! Je trouve cela plus intéressant, dans le fonctionnement de l’adolescent. Le contrôle continu peut maintenir un investissement et une moti- vation en continu. » Eric Boudeau estime que ce sera « plus en adéquation avec ce que les étudiants vivront dans le supérieur ». Pour en savoir plus sur la prochaine réforme du bac, reportez-vous à notre arti- cle page 4 de ce numéro. BAC, BREVET : ÊTRE PRÊT POUR LE JOUR J Pour évacuer les angoisses au moment des révisions, il faut travailler régulièrement tout au long de l’année : « cela permet de plus facile- ment réactiver ses connaissances lors des révisions » , souligne Isabelle Pailleau, psychologue du travail et des apprentissages.
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