VDP 406

numéro 406 - Mai-juin-juillet 2019 - www.peep.asso.fr 10 de la langue. « J’attache une impor- tance toute particulière à faire partager la culture allemande et à faire découvrir et aimer l’Allemagne et l’espace germa- nophone aux élèves de la classe bilan- gue » , insiste Julia, professeure au col- lège Joliot-Curie de Fontenay-sous-bois (94). Même son de cloche pour Corine Planta, la professeure du collège Jean- Macé, pour qui « la section bilangue contribue à la construction d’une iden- tité européenne chez les enfants et donc à une belle ouverture d’esprit » . Regain d’intérêt pour les sections européennes et internationales Les classes bilangues ne sont pas les seu- les à profiter de ce regain d’intérêt pour les initiatives susceptibles d’améliorer le niveau en langues des élèves. Les sec- tions européennes, qui permettent de bénéficier de cours en langue étrangère et d’échanges culturels, sont elles aussi plus nombreuses qu’il y a un an. Selon le ministère, 30 % des collèges propose- raient cette filière, soit deux fois plus qu’à la rentrée 2017. Les élèves qui l’ont choi- sie ont généralement la possibilité de basculer au lycée dans une section européenne ou de langue orientale (SELO), au sein de laquelle est pleine- ment intégré l’apprentissage non seule- ment d’une langue étrangère, mais aussi de la culture du pays, par le biais notam- ment de 4 heures de langue et civilisa- tion qui viennent s’ajouter à l’emploi du temps classique. Des échanges avec des élèves d’autres pays sont aussi organisés, soit à distance grâce aux nouvelles technologies, soit lors de voyages sur place. Dans le même esprit, les sections interna- tionales, elles aussi, ont la faveur de nombreux parents. Ces filières, qui s’ap- puient généralement sur des partena- riats avec des pays étrangers, ont la par- ticularité de mélanger des élèves fran- çais et des élèves étrangers au sein de mêmes classes et de consacrer pas moins de 6 heures hebdomadaires à l’apprentissage d’une langue étrangère. Certains cours, comme l’histoire-géogra- phie ou les mathématiques, sont même enseignés dans la langue étrangère à partir du collège et des épreuves spécifi- ques sont prévues au baccalauréat. « Dans ces sections, les cours de langues sont dispensés par des professeurs natifs qui amènent non seulement leurs connaissances linguistiques, mais aussi une pédagogie spécifique , constate Salima, parent d'élèves et élue PEEP, dont les enfants suivent leur scolarité en section internationale anglaise à Strasbourg. La sélection à l’entrée est souvent rude, mais intégrer ce cursus dès son plus jeune âge est un vrai atout qui va bien au-delà de la seule maîtrise de la langue de section, tant les compéten- ces qui y sont acquises se répercutent dans les autres disciplines et donc sur le niveau scolaire général de l'élève. » A l’heure où la maîtrise d’une ou plu- sieurs langues étrangères est plus que jamais indispensable pour leur avenir professionnel, faire profiter un maximum d’élèves de ces initiatives représente un enjeu important. n CB EDUCATION VIE SCOLAIRE « Dans les sections internationales, les cours de langues sont dispensés par des professeurs natifs qui amènent non seulement leurs connaissances linguistiques, mais aussi une pédago- gie spécifique » , se réjouit Salima, maman d’enfants en section internationale à Strasbourg. Le nouveau défi des promoteurs de l’esperanto Y aura-t-il bientôt une épreuve d’espéranto au bacca- lauréat ? C’est en tout cas l’objectif que se sont fixé les représentants français de cette langue internationale, créée il y a plus d’un siècle. Pour cela, ils ont multiplié les rencontres avec différents acteurs du monde de l’éducation, dont la PEEP. Un dialogue a aussi été engagé avec le ministère de l’Education nationale. Si le but n’est pas encore atteint, des avancées sont à noter. Tout d’abord, les représentants de l’esperanto en France ont été agréés par le ministère. Surtout, au cours de l’année 2017-2018, l’enseignement de l’espe- ranto a été testé dans 13 établissements français. 286 élèves ont été concernés par cette expérience. De son côté, le ministère assure ne pas fermer la porte à la création d’une épreuve d’esperanto au bac- calauréat à condition que lui soit démontré qu’il existe une réelle demande de la part des élèves. Inciter les élèves à se tourner vers cette langue inter- nationale, tel est le prochain défi des promoteurs de l’esperanto en France.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0