VDP 405

numéro 405 - Mars-avril 2019 - www.peep.asso.fr 32 MAGAZINE EN FAMILLE L’ an dernier, le Blue Whale challenge, ou défi de la ba- leine bleue, défrayait la chronique. Celui ou celle qui souhaitait y participer n’avait qu’à diffu- ser sur les réseaux sociaux un message contenant le mot-clé #BlueWhale. Dans la foulée débutait la réception d’une sé- rie de défis quotidiens à réaliser. Les pre- miers étaient plutôt « bon enfant ». Il s’agissait d’écrire « I’m a whale » (Je suis une baleine) sur son mur Facebook ou de prendre une photo de sa main sur la- quelle était dessinée une baleine. Mais au fur et à mesure que le jeu avançait, les défis devenaient de plus en plus sca- breux (visionner des films d’horreur en pleine nuit, écouter de la musique triste, se lever tous les jours à 4 heures du ma- tin...) pour devenir carrément morbides (s’allonger sur les rails, se dessiner une ba- leine au cutter sur l’avant-bras). Au cin- quantième et dernier défi, le « joueur » devait mettre fin à ses jours en sautant par la fenêtre ou en se pendant, à l’image des baleines bleues réputées pour s’échouer sur les plages. En Russie, où est né ce défi, 80 suicides liés au Blue Whale Challenge auraient été recensés. Ce genre de défis, Internet et les réseaux sociaux en regorgent. Il ne se passe pas un mois, pas une semaine, sans qu’un nouveau apparaisse. N’importe qui peut y participer. Il suffit de se filmer en train de relever le challenge puis de poster la vidéo sur les réseaux sociaux. Dans cer- tains cas, il est demandé de désigner une ou plusieurs personnes de sa connaissance qui devront faire la même chose dans les 24 heures qui suivent sous peine de sanctions. Un bilan lourd Tous ces défis, heureusement, ne sont pas aussi dangereux que le Blue Whale Challenge. Certains ne portent pas à conséquence. Poster une photo de soi quand on était petit, se jeter dans la neige en maillot de bain ou se verser un Défis sur Internet : des Sur les réseaux sociaux, les jeunes sont régulièrement invités à réali- ser toutes sortes de défis, des plus ludiques aux plus dangereux. Certains peuvent avoir des consé- quences dramatiques. Les jeux dangereux toujours présents Dans les cours de récréation, le jeu du foulard, qui consiste à s’étrangler jusqu’à perdre connaissance, celui de la tomate, qui vise à arrêter de respirer jusqu’à devenir tout rouge ou encore le happy slapping pour lequel il faut se filmer en train de frapper un camarade ont la vie dure. L’Education nationale et les associations de prévention, comme notamment « SOS Benjamin », ont mis en place des actions de prévention et mobilisé les personnels, mais le phénomène n’a pas disparu. Si beaucoup de « défis » suscitent un certain amusement chez les ados, d’autres « chal- lenges » peuvent porter à conséquences…

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