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situations qui nécessiteraient un avis médi- cal ». En effet, même si la promotion de la santé en milieu scolaire est l’affaire de tous les mem- bres de la communauté éducative, les per- sonnels de santé restent des références au sein des établissements, et en premier lieu les infirmiers et médecins scolaires. « L’infirmière scolaire est rattachée à un collège ou un lycée, avec plusieurs écoles. Le médecin, lui, a en charge tous les établissements du bassin de vie. Il concourt à apporter de la cohésion et de la coordination entre différentes actions pour qu’elles s’inscrivent dans un véritable men. Cette visite médicale doit en effet être réalisée par le médecin scolaire, une profes- sion dont les effectifs s’effritent… En 2016, la France dénombrait seulement 1 035 méde- cins scolaires, avec de surcroît, une inégalité en fonction des territoires. L’heure est donc au questionnement, les ministères de l’Education nationale et de la Santé se pro- nonçant régulièrement sur la nécessité d’une refonte de cette visite médicale. Des problèmes de coordination entre les différents acteurs De même, selon les textes officiels, une visite de dépistage infirmier doit avoir lieu durant la douzième année de l’enfant, le plus souvent à l’entrée du collège. Là aussi, la réalité est tout autre… Une situation qui pose la question de l’efficacité de la coordination entre les dif- férents acteurs. « Nous n’avons pas de service de santé sco- laire dans l’Education nationale et les experti- ses de chacun ne sont pas bien connues pour répondre aux besoins présumés, commente Patricia Colson, secrétaire générale du SNAMSPEN/Sgen-CFDT, chargée de mission développement du pôle santé social au Sgen-CFDT. Il n’y pas de travail en réseau for- malisé, pas de concertation organisée entre tous les professionnels concernés. Les établis- sements manquent de temps pour pouvoir se parler. Or, il y a une vraie nécessité de pouvoir se coordonner pour qu’il n’y ait ni trop de médicalisation, ni de démédicalisation de DOSSIER LA SANTÉ SCOLAIRE, UNE DÉMARCHE À SOIGNER www.peep.asso.fr - numéro 405 - Mars-avril 2019 La protection de la santé a pour objectifs de réunir toutes les condi- tions nécessaires au bien-être de l’élève (des locaux et des sanitai- res propres et un service de restau- ration de qualité, entre autres), mais aussi de créer des temps forts de la santé de l’élève, comme les visites médicales et de dépistage. 23 « La vaisselle en plastique utilisée dans les cantines est un vrai problème de santé. C’est pourquoi, avec la Peep de Montrouge, nous avons lancé une campagne pour favoriser l’usage d’autres matériaux. Nous avons même monté une association, baptisée « Cantine sans plastique ». Montrouge est devenue ville-pilote sur le sujet, organisant des conférences avec l’intervention de chercheurs du CNRS. Remplacer le plastique par l’inox, par exemple, relève du principe de précaution : notamment lorsqu’il est en contact avec la chaleur, le plastique peut se révéler néfaste car il dégage des substances toxiques. Dans cette démarche, les établissements scolaires ne peuvent malheureusement pas faire grand-chose. L’usage du plastique relève de la mairie, qui choisit les prestataires de restauration scolaire. Il faut l’effort de tous pour pouvoir proposer le meilleur à nos enfants, surtout quand il s’agit de leur alimentation. C’est pourquoi, le dialogue est également ouvert sur la qualité des repas et la problématique du bien-manger. » « Il faut l’effort de tous pour pouvoir proposer le meilleur à nos enfants » Patricia Chiba, adhérente Peep à Montrouge (92) (suite page 24)

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