VDP 405

DOSSIER LA SANTÉ SCOLAIRE, UNE DÉMARCHE À SOIGNER vite concernés et prennent conscience des conséquences que peuvent avoir certaines attitudes ou consommations. » « Viser le bien-être » Le rôle préventif du CESC correspond aux attentes de la charte d’Ottawa datant de 1986 et qui traduit noir sur blanc les volontés de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en matière de santé des enfants à l’échelle internationale : « la santé est perçue comme ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressour- ces sociales et individuelles, ainsi que les capacités physiques. Ainsi, la promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie sains pour viser le bien-être. » C’est sur ce texte qu’en France, le ministère de l’Education nationale a fondé sa politique éducative de santé, et qu’en 2016 en www.peep.asso.fr - numéro 405 - Mars-avril 2019 21 Le médecin scolaire intervient en milieu scolaire dans un but préventif et éducatif : il doit assurer le dépistage de pathologies, de handicaps ou de troubles de l’apprentissage, mais aussi s’assurer de l'intégration des élèves handicapés. (suite page 22) Denis Dougé, principal du collège André Malraux à Dijon (21) Quelles sont les actions en faveur de la santé menées au sein de votre établissement ? La plupart des actions sont issues des réflexions du CESC. Il est difficile de réunir le comité (qui comprend entre 15 et 20 personnes, dont des intervenants externes) pour un travail au fil de l’eau. Aussi, une réunion en début d’année scolaire permet de définir différentes initiatives. Ainsi, pour les élèves de 6 e , nous avons proposé « Malraux en mouvement ». Il s’agit de mettre en avant les bienfaits de l’activité physique, en partenariat avec des étudiants en kinésithérapie. Ces derniers ont assuré des interventions théoriques en classe, mettant l’accent sur l’anatomie du corps pour mieux revenir sur les bienfaits de l’activité physique. Puis, une journée de pratiques sportives (gymnastique, basketball, épreuves de relais…) est venue compléter la sensibilisation. En 5 e , nous avons mené des exercices autour de la diététique pour alerter les élèves sur le déséquilibre alimentaire. Ils ont reçu des conseils sur le bien-manger, après avoir suivi un cours théorique sur le système digestif. En 4 e , l’accent est mis sur la lutte contre les discriminations, et en 3 e , sur l’éducation à la sexualité, en partenariat avec le centre de planification familiale. Selon vous, la santé des élèves relève-t-elle des missions des établissements scolaires ? L’établissement scolaire a un rôle à la fois de prévention, mais aussi de détection des pathologies éventuelles. Certains élèves arrivent en 6 e en étant passés au travers des mailles du filet et présentent des défauts de vision ou des troubles dys, par exemple. Notre démarche n’a rien de coercitif, elle ne revêt aucun caractère obligatoire, sauf si bien sûr il y a des risques majeurs pour l’élève. Nous pouvons signaler, mais il n’y a pas d’obligation de soins… Nous ne pouvons que prévenir les familles. « Nous pouvons alerter, mais il n’y a pas d’obligation de soins »

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