VDP 405

qui prend la décision ! » FICHE N° 48 EDUCATION PRATIQUE www.peep.asso.fr - numéro 405 - Mars-avril 2019 17 Grand Témoin Jean-Marc Huart raux, il n’y en a quasiment pas. Et cela se résout très vite, dans les pre- mières semaines. Le principe d’Affelnet, c’est que chaque élève obtient un score selon divers critères. Or les parents peinent à comprendre le calcul. Le barème repose sur des critères transparents. Outre la zone géo- graphique, il prend en compte les critères de dérogation à la carte scolaire : le handicap, une charge médicale importante, les enfants boursiers, la fratrie, les élèves situés en limite de secteur et ceux devant suivre un parcours scolaire particulier. Il y a aussi des critères scolaires… Effectivement. Il y a les bulletins, les bilans périodiques sous forme de notes. Et l’évaluation du socle, en fin de 3e. Chaque compétence est évaluée par les enseignants selon quatre niveaux, qui donnent des points aux élèves. Cette évaluation est remise aux parents en fin d’an- née scolaire. Mais je me répète, ces critères ne sont pris en compte que quand des cas particuliers, lorsque le nombre de candidatures sur une formation excède le nombre de places disponibles. Les notes sont classées par paliers : un 10 et un 15 offrent le même nombre de points. N’est-ce pas un peu injuste ? Il fallait prendre en compte l’ensemble des modalités d’évaluation. Dans un certain nombre d’établissements, les élèves ne sont pas évalués sous forme de notes. C’est pour cela qu’il fallait déterminer des paliers. L’évaluation du socle inquiète également les parents. On ne peut pas anticiper le résultat, comme avec les notes. La crainte est que le socle ne soit pas aussi bon que la moyenne générale. Il faut quand même faire confiance aux professeurs. En général, l’évaluation du socle et les bilans périodiques sont très corrélés ! Les parents n’ont pas accès au total de points attribués par Affelnet. Certains craignent donc des erreurs, voire des injustices… Le fait qu’il existe une application, c’est évidemment un plus. Dans une situation où il n’y aurait pas d’application, il y aurait une part beaucoup plus importante de subjec- tivité dans l’affectation. Ce que les parents souhaitent, c’est de pouvoir anticiper et calculer leur nombre de points avant que la procédure d’af- fectation soit effectuée. Or ce n’est pas possible. Dans le calcul du barème, il y a une formule de lissage, qui harmonise la diversité de notation des élèves. Ce lissage permet un traitement équitable entre les élèves. Le fonctionnement de l’outil va-t-il évoluer cette année ? Il n’y aura pas de changement au niveau national. En revanche, au niveau académique, les recteurs peuvent moduler et adapter à la réalité locale les éléments pris en compte dans le calcul du barème. Il est évident que la situation n’est pas la même dans les Académies de Limoges et de Paris… Malgré tout, des enfants partent donc en vacances d’été sans lycée… Je vous l’assure : cette situation-là n’est que très marginale ! Parmi l’en- semble des élèves qui demandent une affectation en seconde générale et technologique, seul 0,5 % doit attendre la fin du mois d’août pour être affecté. Il ne faut donc pas inquiéter inutilement les parents. Honnêtement, on a un système d’information, dont les critères sont trans- parents, qui permet d’avoir une objectivisation de l’affectation. Si on fai- sait les choses à la main, on aurait sans doute davantage d’opacité. Et on aurait sans doute un plus grand nombre d’élèves non affectés. Même s’il peut avoir quelques défauts, l’outil permet donc de poser un cadre, quelque chose de plus transparent ? Le système permet d’avoir des critères clairement définis. Et donc les mêmes règles pour tous. C’est un système transparent et égalitaire. Après, si un élève est affecté dans un lycée plutôt qu’un autre, ce n’est pas que le système a un défaut. C’est qu’il y a eu plus de demandes que d’offres à cet endroit. Mais en tout cas, ce sont des critères objec- tifs qui ont permis de déterminer qui a été affecté ici plutôt que là. Le cas particulier de Paris Paris est un cas particulier : plusieurs lycées de secteur sont réunis dans quatre districts. Le barème prend beau- coup plus d’importance : beaucoup de parents souhai- tent obtenir les meilleurs lycées du district… Jean-Marc Huart, réagit : « Je pense qu’il faut minimi- ser cela. Dans la réalité, on constate beaucoup moins le phénomène que vous décrivez. Les parents font aussi leurs vœux en fonction de la proximité géogra- phique. Et n’oublions pas que l’offre éducative est égale dans tous les établissements, avec des program- mes nationaux, des professeurs qualifiés de la même manière... » Jean-Marc Huart P. Devernay / MENJ

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