VDP 405

numéro 405 - Mars-avril 2019 - www.peep.asso.fr 14 assez tôt. Les congés de fin d’année, eux, devraient être épargnés. Le minis- tère réfléchit également à la possibilité pour les jeunes apprentis ou employés ayant des impératifs professionnels ainsi que les chargés de famille ayant des obligations familiales de demander un report sur une autre période de l’année. Les missions d’intérêt général (d’une durée de 15 jours, soit environ 100 heu- res) seront elles aussi réalisées hors du temps scolaire, mais pourront s’étaler sur les mercredis après-midi, les fins de jour- née ou les week-ends. Quel encadrement ? Reste enfin à savoir qui assurera l’enca- drement des appelés. Si l’Armée a pris type d’organisme qu’ils souhaitent inté- grer en fonction de leur projet de vie. Alors qu’il avait un temps été évoqué qu’il soit facultatif, le Service national universel sera bel et bien obligatoire. Garçons comme filles, tous les jeunes l’effectueront après leur classe de 3 e . Des aménagements sont actuellement étudiés afin qu’un maximum de jeunes porteurs de handicap, de soutiens de famille, d’apprentis et de jeunes parents y prennent part. Encore des inconnues Si les contours du dispositif sont figés, il reste encore un certain nombre de points à préciser. La période de test qui débutera en juin est censée y apporter des réponses. La première interrogation concerne les exemptions. Si tous les jeu- nes de plus de 16 ans sont censés inté- grer le SNU, dans la pratique, il y en aura toujours qui ne pourront pas l’effectuer, que ce soit à cause d’un handicap trop lourd, d’un problème psychologique grave, d’une personnalité trop décalée, etc. Reste à savoir sur quels critères ce choix sera fait et qui prendra la déci- sion. On ne sait pas non plus si des sanc- tions seront prévues dans le cas où un jeune manquerait à l’appel. S’il avait été question un temps que l’attestation de SNU soit demandée pour passer le baccalauréat, candidater au permis de conduire ou entrer dans la fonction publique, rien n’a encore été définitive- ment décidé. Les périodes pendant lesquelles se dérouleront les SNU restent aussi à défi- nir. Les 15 jours d’internat se dérouleront pendant les périodes de vacances sco- laires, mais peut-être aussi sur le mois de juin, période où les élèves de seconde terminent généralement les cours part à l’élaboration du projet et si des militaires participeront à la formation des encadrants, intègreront l’équipe de direction des centres SNU et intervien- dront lors de certaines activités, notam- ment le module « Défense nationale et résilience », ils n’assureront pas l’enca- drement global du dispositif. D’ailleurs, le dispositif n’a pas vocation à être mili- taire. L’uniforme sera civil et aucune arme ne sera manipulée. « Les jeunes seront encadrés par des professionnels qui ont une solide expérience de l’en- cadrement des adolescents ou des jeu- nes » , promet juste le ministère. Les réser- vistes et des personnels volontaires de l’Education nationale pourraient égale- ment être mobilisés. Tous devraient sui- EDUCATION ZOOM Après leur SNU, les jeunes qui souhaitent poursui- vre leur engagement pourront effectuer un service civique. Ce dispositif permet aux 16-25 ans d’ac- complir une mission d’intérêt général dans 9 domai- nes jugés prioritaires, dont la solidarité, le sport, l’environnement ou l’intervention d’urgence. En échange, ils reçoivent une indemnité par l’Etat et une aide complémentaire par l’organisme d’accueil. S’engager plus longtemps, c’est possible En novembre, Gabriel Attal, secrétaire d’Etat aupres du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse (lire son interview page 13), s'était rendu à la Caserne d'Exelmans à Paris, pour aller à la rencontre d’élèves de classes de 3 e participant au programme BECOME et échanger avec eux sur le thème de l'engagement citoyen et du futur service national universel.

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