VDP 405

11 EDUCATION UN MÉTIER À LA UNE www.peep.asso.fr - numéro 405 - Mars-avril 2019 Charpentier couvreur grande polyvalence et de la créativité. « Les salariés travaillent par équipe de 2, 3 à 5 et partent de l’atelier tôt chaque matin, une fois sur place ils doivent s’assurer de la sécurité pour le levage et l’as- semblage, avant de fixer les éléments. Ils sont assez libres d’orga- niser leur temps tant que l’œuvre est bien réalisée. Et je préfère qu’ils perdent 15 minutes pour utiliser un harnais plutôt qu’ils prennent des risques inutiles ! » , témoigne Philippe Halgrin, dont la société est chargée de rénover des toits comme de transformer hangar en maison, ou de construire une immense charpente... Liberté en extérieur La rigueur est en effet une des premières qualités requises, juste avant le goût pour l’artisanat, la ponctualité, un bon relationnel, et l’esprit d’équipe. « Notre travail étant le plus souvent en extérieur, «N ous cherchons à recru- ter depuis plus d’un an ! Les classes de CAP charpente couverture ne sont pas remplies » regrette le diri- geant de l’entreprise familiale Halgrin, située à Blois (41) (lire témoignage ci- dessous). Accessible dès le CAP (Couvreur, Charpentier bois, Etancheur du BTP), le métier de charpentier-cou- vreur est pourtant un métier à la fois « noble » et très riche par son large panel de missions. Son savoir-faire traditionnel figure parmi les apprentissages des Compagnons. Sa mission principale consiste à poser le toit d’un bâtiment et à assurer ainsi son étanchéité. Pour relever ce défi, plu- sieurs étapes sont nécessaires : prendre les dimensions de la charpente à poser, réaliser une « épure » (dessin), travailler en atelier la découpe de chaque élé- ment de la charpente (en bois, ardoise ou métal) avant de partir avec tous les matériaux vers les chantiers. Ce métier offre la possibilité à la fois de concevoir, fabriquer et mettre en situa- tion son œuvre. Cela nécessite une hormis pour le travail des pièces en ate- lier, il offre souplesse et liberté dans le tra- vail ! » , ajoute le charpentier-couvreur. Offrant des débouchés importants à condition d’être mobile et doté d’une bonne condition physique, ce métier permet après quelques années d’expé- rience d’accéder à des fonctions d’en- cadrement ou de se lancer à son compte. Le secteur du patrimoine histo- rique recherche aussi en permanence des charpentiers-couvreurs dotés d’une expertise dans la restauration de bâtis anciens. n Accessible dès le CAP, le métier de charpentier-couvreur garantit des débouchés rapides et pérennes, que ce soit pour une entreprise, une coopérative ou à son compte. « Couvreurs de père en fils depuis plusieurs générations, je suis né dedans ! C’est un métier très créatif, où j’ai tout de suite aimé toucher ces matériaux : l’ardoise, le bois, le zinc… Après mon CAP et mon Brevet Professionnel à l’école des arts et métiers à Angers, j’ai rapidement commencé à tailler des ardoises pour les chantiers. Ce métier est très varié, de la préparation d’un auvent, à un porche en passant par les lucarnes ou une maison entière... La palette des travaux en charpente-couverture est immense ! C’est un secteur qui recrute constamment, et grâce à l’apprentissage, on se met à l’ouvrage très vite, en conservant une liberté appréciable dans l’organisation de son chantier. » « Des chantiers variés, promesse d’une grande créativité au quotidien ! » Philippe Halgrin, co-dirigeant de l’entreprise éponyme, spécialisée dans la couverture-charpente à Blois (41) Pour en savoir plus sur le métier de charpentier couvreur, rendez-vous sur le site de la fédération française du bâtiment (ffbatiment.fr) qui présente les différents parcours de formation conduisant à ce métier.

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