VDP 404

www.peep.asso.fr - numéro 404 - Janvier-février 2019 31 Partout en France, des clubs proposent aux enfants à partir de 6 ans d’observer le ciel et de mieux appréhender comment fonctionnent les astres qui les entourent. L’occasion de vivre une expérience fascinante. R egarder de près les étoiles n’est pas une affaire de spécialistes. Tout le monde peut le faire. Il suffit pour cela de s’équiper d’une paire de jumelles d’observation et d’un trépied, disponibles dans les maga- sins et sur les sites spécialisés pour quel- ques dizaines d’euros. Pour ceux qui veulent voir plus de détails, mieux vaut néanmoins opter pour une lu- nette astronomique ou un télescope. On en trouve des bons pour un budget infé- rieur à 300 euros. Il faudra dans ce cas in- vestir également dans des accessoires tels que des oculaires et des filtres ainsi que dans une carte du ciel tournante, à moins que vous ne préfériez compter sur une application mobile telle que SkySa- fari ou Redshift pour savoir où pointer vo- tre télescope. Décrocher la Petite Ourse ! Mais pour ne rater aucun événement spatial sans dépenser trop d’argent, le mieux est de se tourner vers des spécialis- tes. Partout en France, des clubs d’astro- nomie, des observatoires et des planéta- riums proposent des soirées d’observation ainsi que des stages ouverts à tous, dès 6 ans. Parmi eux, bon nombre proposent même aux jeunes de 8 à 14 ans de dé- crocher la Petite Ourse. Cette distinction, créée par l’association française d’astronomie (Afa), est décer- née au terme d’un stage de 3 à 4 jours au cours duquel l’enfant apprend no- tamment à repérer le nord et le sud, à différencier planètes et étoiles ou à com- prendre comment fonctionnent la lu- nette d’observation et le télescope. Il en profite aussi pour découvrir la course du soleil, les différentes phases de la lune et les principales constellations. Il manipule le matériel, réalise des maquettes et fa- brique son propre cadran solaire. Certains organisent même des mises en si- tuation originales, à l’image de l’Astro- rama de Nice qui propose à ses jeunes stagiaires de tenter de se sauver d’un ac- cident lunaire fictif. Les stages se terminent généralement par une séance d’observa- tion du ciel. De quoi garder un peu plus longtemps la tête dans les étoiles ! n La tête dans les étoiles MAGAZINE APRÈS L’ÉCOLE Nicolas Franco, chargé de projet à l’Association française d’astronomie (Afa) « Il existe forcément près de chez soi un endroit d’où l’on peut observer le ciel en compagnie de spécialistes ou de bénévoles ravis de partager leur passion. Qu’il s’agisse de soirées d’observation ou de stages de plusieurs jours, ces événements attirent toujours beaucoup de monde. Il faut dire que l’observation du ciel permet non seulement de mieux comprendre l’univers qui nous entoure tout en procurant de belles émotions, mais elle apporte aussi son lot de connaissances en lien avec les cours de sciences, d’histoire, de géographie et même de français dispensés à l’école. Ces initiatives sont enfin l’occasion de prendre conscience que le ciel que nous observons est le même que celui qu’ont connu nos ancêtres et d’apprendre les histoires et les légendes que les différentes civilisations y ont projetées. Cet aspect pluriculturel du ciel a quelque chose de fascinant ». « L’astronomie nous propose un autre regard sur le monde » UN CLUB PRÈS DE CHEZ SOI ! Reconnue d’utilité publique, l’association fran- çaise d’astronomie recense près de 1 000 clubs sur tout le territoire. Son annuaire avec localisa- tion géographique permet de trouver le club le plus proche. Infos sur afastronomie.fr . © JL Dauvergne © Anthony Deperraz

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