VDP 404

DOSSIER ÊTRE L’ACTEUR DE SON ORIENTATION notre interview Grand témoin p. 24), en consul- tant un conseiller dans un CIO, en échangeant en famille… En résumé, élargir son horizon pour faire des choix éclairés. n une découverte plus diversifiée, moins spéciali- sée d’un domaine professionnel. Les jeunes vont pouvoir construire leur parcours en choisis- sant des enseignements qui leur correspon- dent. Ils construiront leur parcours d’orientation en fonction de leurs appétences. Reste à ce que tous leurs interlocuteurs soient eux-mêmes bien renseignés sur ces changements futurs, pour pouvoir délivrer la bonne information aux premiers concernés. A ce titre, il est plus que conseillé de multiplier les sources d’information pour accompagner au mieux son enfant dans ses choix. Par exemple en assistant aux réu- nions d’information que les collèges et lycées organiseront dans les prochaines semaines pour informer les élèves et leur famille sur les choix d’orientation, en se rendant dans les mul- tiples salons d’orientation en région (Studyrama, L’Etudiant…), en faisant appel au dispositif « monorientationenligne » (lire www.peep.asso.fr - numéro 404 - Janvier-février 2019 23 Les décisions d’orientation sont prises par le chef d’établissement et non par le conseil de classe. Ce dernier ne formule que des propositions d’orientation. Si aucune ne convient à la famille, elle doit alors demander un entretien avec le chef d’établissement. Elle pourra y présenter ses arguments : difficultés familiales, enfant malade, absence d’un professeur non remplacé, etc. Bref, il s’agit de donner les raisons pour lesquelles l’élève n’a pas obtenu le niveau requis pour poursuivre son choix d’orientation. Si aucune entente n’est trouvée entre le chef d’établissement et la famille, il est possible de saisir la commission d’appel, une procédure administrative de recours. Le délai d’appel est de seulement trois jours ouvrables à compter de la réception de la notification de la décision du chef d’établissement. La procédure amène la famille à défendre le dossier de son enfant devant une commission présidée par le DASEN (directeur académique des services de l’Education nationale) et qui comprend notamment des chefs d’établissement, des enseignants, des parents d’élèves… Là encore, il s’agit de bien préparer son entretien en présentant de bons arguments. La commission ensuite délibère : sa décision est définitive. Pour mettre toutes les chances de son côté lors d’un recours, il peut être judicieux de demander une aide, un accompagnement auprès de son APE. Comment contester une décision d’orientation ? 3 sur 12 : tel est le choix des spécialités auquel sont confrontés les élèves de seconde qui souhaitent intégrer une première générale. Pour connaître le choix offert par le lycée de votre enfant, le ministère a publié sur son site (education.gouv.fr) la carte des enseignements de spécialités, lycée par lycée. « Des informations au compte-goutte ». C’est ce que regrette Sandrine, la maman de Fanny, élève de seconde, placée au cœur de la réforme. Sans cette dernière, la jeune fille se serait tournée vers une première ES. Aujourd’hui, les cartes sont redistribuées et Fanny et sa famille n’avancent que prudemment sur la question de l’orientation. « Face à cette réforme, les parents se questionnent beaucoup, ils sont dans l’attente. Le professeur principal a présenté les changements à venir aux élèves, en classe. Nous, nous avons reçu des documents, mais rien de plus, partage Sandrine. Nous avons le sentiment que la réforme a été annoncée sans qu’elle soit vraiment préparée. » DES CHOIX COMPLIQUÉS Parmi le choix des options à retenir pour la Première, Fanny a privilégié l’économie, la littérature et langues étrangères, et la SVT. Un panel d’options à mi-chemin entre le littéraire et le scientifique, qui permet à l’adolescente, encore indécise quant à son futur métier, de s’ouvrir à toutes les possibilités. Mais son professeur de mathématiques, aussi professeur principal, critique son choix. « Il incite Fanny à choisir les mathématiques, qui est une matière où Fanny a de grosses difficultés, commente Sandrine. Selon lui, les mathématiques sont indissociables de la SVT, comme s’il restait dans l’optique d’une filière scientifique. Or, un élève ne peut pas être que scientifique ou que littéraire. Pouvoir allier un peu de ces deux domaines est le bon point de la réforme. Mais encore faut-il que les élèves restent libres du choix de leurs combinaisons d’options… » « Nous sommes dans l’attente » Sandrine, maman de Fanny élève de seconde à Nantes

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