VDP 404

DOSSIER ÊTRE L’ACTEUR DE SON ORIENTATION ou seconde professionnelle). Mais avec la mise en œuvre de la réforme du lycée, la donne a quelque peu changé… Spécialités à choisir Le nouveau baccalauréat, dont la première session aura lieu en juin 2021, accordera une plus grande place au contrôle continu, qui comptera pour 40 % de la note finale. Mais surtout, dans le cas des filières générales, les élèves n’ont plus à choisir entre un bac scien- tifique (S), littéraire (L) ou économique et social (ES) à la fin de leur année de seconde. Ils vont pouvoir (devoir !) composer leurs deux dernières années de lycée à partir d’un socle commun de matières obligatoires et des spé- cialités à choisir : 3 en première, 2 en termi- nale. 12 spécialités sont proposées : numéri- Avenir, qui se met en place dès la 6 e , a cette vocation. C’est en quelque sorte un fil rouge qui accompagnera l’élève tout au long de sa scolarité dans le secondaire. Son objectif ? L'acquisition de compétences et de connais- sances relatives au monde économique, social et professionnel. « Dès la 6 e , on ne parle pas encore de forma- tions post-troisième, mais on commence à tra- vailler sur la connaissance de soi, via des ani- mations telles que les portraits chinois, par exemple, souligne Hélène Derville, directrice de CIO à Nantes. Puis, on commence à explo- rer son environnement : quels sont les métiers que les proches exercent ? Au fur et à mesure qu’on approche de la 3 e , on approfondit ce travail. Quels sont les centres d’intérêt de l’élève ? Ses valeurs ? Ses compétences disci- plinaires ? » . Pour ceux qui sont « bloqués » et ne savent pas quelle direction prendre, des questionnaires d’intérêt ou des logiciels d’aide à l’orientation permettent d’explorer toutes les dimensions de la connaissance de soi. « Elle sera de plus en plus précise au fil de années, assure Séverine Fenouillière, psy-EN et directrice du CIO de Saint-Lô (50). L’élève va de mieux en mieux se comprendre et savoir quelles sont ses forces, ce qui donne du sens à ses actions. La 3 e correspond à un âge où il peut commencer à s’interroger et c’est une démarche que les psy-EN cherchent à créer chez les jeunes. » Autrement dit, tout ne se joue pas en 3 e , mais ce niveau reste un moment fort dans la scola- rité de l’enfant, car il débouchera sur un pre- mier choix : celui de poursuivre ses études vers une seconde générale et technologique ou de se diriger vers la voie professionnelle (CAP (suite page 22) www.peep.asso.fr - numéro 404 - Janvier-février 2019 21 OÙ S’INFORMER ? • Annuaire de tous les CIO (Centres d’information et d’orien- tation) sur le site officiel du minis- tère www.education.gouv.fr . • Réseau des CIDJ (Centres d’Information et de Documentation Jeunesse) : liste consultable sur www.cidj.com . • Information sur les formations et les métiers sur www.onisep.fr , et son site dédié à l’orientation : www.monorientationenligne.fr . • L’onisep a mis en ligne deux sites sur le nouveau lycée : www.secondes2018-2019.fr et www.terminales2018-2019.fr . Séverine Fenouillière, pys-EN et directrice du CIO de Saint Lô (50) « Les adultes qui accompagnent l’élève (c’est-à-dire ses parents, ses professeurs, le psy-EN…) doivent l’aider à analyser ses choix et ses prises de décision. Pour cela, il faut instaurer un dialogue sur le monde économique et professionnel, en suscitant sa curiosité, en évoquant sa propre vie professionnelle, en accompagnant l’adolescent dans différentes démarches. Si l’élève exprime un intérêt pour un métier en particulier, il faut aussi vérifier cet attrait, à travers un mini-stage en entreprise ou un mini-stage en lycée professionnel, à travers des échanges avec les professionnels en question, etc. Cela permettra à l’élève de se faire une représentation plus objective de ce qui l’intéresse, sans idéalisation. L’orientation est un cheminement. Les parents doivent être disponibles et rassurants, mais il faut aussi savoir lâcher la pression : c’est assez courant de ne pas avoir d’idées. L’important est d’aider l’adolescent à être en mode projet, car toute sa vie, il sera amené à se poser des questions et à se mettre en action. » « Il faut aider l’adolescent à être en mode projet »

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0