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collective, il revient aussi aux parents, quand la possibilité leur est offerte (dans les commis- sions menus par exemple), de peser pour garantir le meilleur dans l’assiette de leurs enfants. n NOTE 1 – Depuis, elle est revenue à un objectif de 80 % afin d’éviter de faire venir de l’autre bout du monde des produits qu’elle ne trou- vait pas sur le territoire français. du système scolaire (Cnesco) sur la restaura- tion scolaire dans le secondaire notait qu’en 30 ans, les espaces de restauration s’étaient modernisés, les menus s’étaient diversifiés, et les plats étaient plus que jamais préparés à partir de produits frais et locaux. Des gros écarts Pour autant, cette amélioration globale ne doit pas cacher le fait que perdurent de for- tes disparités. En fonction de la commune dans laquelle ils résident, de la collectivité qui gère leur restaurant, des élèves bénéficient de repas faits sur place à partir de produits frais alors que d’autres doivent toujours se contenter de nourriture confectionnée de manière complètement industrielle à partir de produits de basse qualité. Le prix du repas aussi peut varier considérablement. A tel point que, selon le Cnesco, les élèves issus de familles défavorisées seraient en moyenne deux fois plus nombreux que ceux des familles favorisées à ne pas manger à la cantine. Pourtant, le fait de bénéficier le midi d’un repas équilibré permet d’améliorer l’attention des élèves et de limiter l’absentéisme dû aux maladies. La cantine jouerait aussi un rôle important dans la lutte contre l’obésité et l’apprentissage de la citoyenneté (lutte contre le gaspillage notamment). On le voit, la restauration scolaire joue un rôle essentiel dans le développement au sens large des enfants. Et si la responsabilité est DOSSIER LES CANTINES N’ONT PAS ENCORE TROUVÉ LA BONNE RECETTE www.peep.asso.fr - numéro 403 - Novembre-décembre 2018 Des prix qui font le grand écart Fixés par les collectivités territoriales qui en ont la charge, les prix des repas facturés aux parents peuvent varier considérablement d’une cantine à l’autre. Une étude menée en région Nouvelle-Aquitaine par le journal Sud-Ouest en janvier dernier révélait que le prix du repas facturé aux parents dans les com- munes de moins de 1 500 habitants s’élevait en moyenne à 2,59 euros et pouvait atteindre 3,55 euros. Dans les villes de plus de 5000 habitants, les écarts sont encore plus grands : de quelques dizai- nes de centimes à 5,88 euros. Ces écarts sont notamment dus au fait que les villes peuvent plus facilement se permettre d’appliquer des tarifs différenciés en fonction des revenus des parents. REPAS À 1 EURO Dans le secondaire, le prix moyen d'un repas facturé aux familles tournerait autour de 3,30 euros selon le Cnesco, qui note que si des aides peuvent être octroyées aux familles en difficulté, les procédures pour les obtenir sont « lourdes et donc potentielle- ment dissuasives ». Le plan pauvreté annoncé le 13 septembre pourrait simplifier les choses puisqu’il prévoit pour toutes les familles défavorisées des repas à 1 euro dans les cantines. Reste à voir la mise en place effective de cette mesure… Trop chère, trop bruyante, mal organisée, mal encadrée… les griefs faits aux cantines sont variés… et partagés par de nombreux parents d’élèves ! 23

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