VDP 403

rait encore des confitures et des tartes à par- tir des pommes qu’elle ramassait dans le champs d’à-côté. Pour des questions de sécurité alimentaire, ce n’est plus possible, mais nous prenons toujours garde à ce que les produits viennent des alentours » , assure un adjoint au maire. Quant à la démarche « Monrestaurespon- sable », qui vise à engager un maximum de cantines dans une démarche responsable, elle a fait plus de 500 émules. Des prestataires privés surfent aussi sur cette tendance, à l’image de la société RPC basée dans l’Ain, qui s’engage à préparer les 26 000 repas quo- tidiens dont elle a la charge de façon tradi- tionnelle, à partir de produits frais provenant à 80 % de producteurs situés à moins de 200 km de ses ateliers de production. La multiplication de telles initiatives finit par avoir un réel impact sur la situation globale. Une étude du Conseil national d’évaluation Nous cherchons sans cesse à améliorer la qualité des plats mais aussi du service. Nous formons régulière- ment le personnel de manière à lui rappe- ler l’importance de bien remettre les plats en température et lui faire prendre conscience de l’im- portance de bien ranger les vitrines ou encore de bien expli- quer aux adolescents ce qu’ils leur servent car tous ces gestes ont un impact sur la per- ception des plats servis ». Un début de prise de conscience Serait-on néanmoins en train d’assister à un changement ? Toujours est-il que de plus en plus de collectivités, quelle que soit leur taille, cherchent à introduire dans leurs restaurants scolaires des produits labellisés, bio et produits localement. Ainsi, la ville de Saint-Etienne a été la première commune de plus de 100 000 habitants à proposer 100 % de produits bio dans ses cantines (1) . Les 12 000 enfants du XV e arrondissement de Paris mangent des plats cuisinés sur place à partir de produits bruts provenant pour un tiers d’entre eux de l’alimentation durable. Dans le village de Bonneville-la-Louvet, situé à la frontière entre le Calvados et l’Eure, une cantinière prépare chaque jour le repas pour 40 enfants. « Il y a quelque temps, elle prépa- numéro 403 - Novembre-décembre 2018 - www.peep.asso.fr 22 Après des années de combat, l’association Cantine sans plastique a eu gain de cause. A partir du 1er janvier 2025 dans les villes de plus de 2000 habitants et trois ans plus tard dans les autres communes, les services de restauration scolaire ne pourront plus utiliser des contenants en plastique pour cuisinier, réchauffer ou servir les plats. Ainsi en ont décidé in extremis les députés en votant mi-septembre cette disposition de la loi sur l’agriculture et l’alimentation. Il faut dire que l’utilisation du plastique a beaucoup d’inconvénients. Non seulement ces barquettes jetables sont incompati- bles avec une politique d’économie circulaire digne de ce nom, mais surtout, en chauffant, elles libèrent des perturbateurs endocriniens aux multiples effets néga- tifs sur la santé. Les services de restauration vont donc devoir adopter des contenants en matériaux inertes qui, s’ils sont un peu plus chers à l’achat, peuvent être vite amortis. DOSSIER BIO : L’OBJECTIF DES 20% REMIS SUR LA TABLE Edicté comme une règle depuis longtemps, l’objectif d’utiliser un minimum d’ali- ments d’origine biologique dans les cantines n’était jus- que-là pas contraignant. Cela devrait changer. La loi sur l’alimentation votée le 2 octobre dernier prévoit en effet qu’à partir de 2022, tous les services de restau- ration collective devront intégrer à leurs menus au moins 50 % de produits de qualité (Label rouge, pro- duits fermiers, AOC…) et 20% de produits bio. Dès la rentrée prochaine, chaque cantine devra par ailleurs tester la mise en place d’un menu végétarien hebdoma- daire. Un bilan complet de cette expérience sera réa- lisé au bout de 2 ans. Notons néanmoins que ce test ne devrait s'adresser « qu'aux collectivités qui proposent déjà deux menus ». LES CANTINES N’ONT PAS ENCORE TROUVÉ LA BONNE RECETTE A partir de 2022, tous les services de restauration collective devront intégrer à leurs menus au moins 50 % de produits de qualité (Label rouge, produits fer- miers, AOC…) et 20 % de produits bio. Autre mesure issue de la loi sur l’alimen- tation : dès la rentrée prochaine, chaque cantine devra tester la mise en place d’un menu végétarien hebdomadaire. La fin du plastique est votée

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0