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fois de pair avec celui de pâtissier, le plombier peut développer des compé- tences de chauffagiste. Les deux fonc- tions sont d’ailleurs souvent liées. Le plom- bier-chauffagiste pourra donc être chargé d’installer radiateurs et chaudiè- res, tout en veillant à l’entretien réguliers de ces appareils. Un manque de main d’œuvre De manière générale, la formation de plombier commence avec un CAP instal- lateur sanitaire. Un bac pro est égale- ment envisageable, permettant au futur plombier de se spécialiser en systèmes énergétiques ou en métiers de la piscine. S’il veut évoluer vers des postes à enca- drement, l’étudiant pourra compléter sa formation par un BTS Fluides, énergies, en- vironnements. « Aujourd’hui, il y a un véritable manque D evenir plombier, c’est choisir un métier manuel où la de- mande est très forte. Impossi- ble de se passer d’eau ou de gaz : les particuliers, comme les entrepri- ses, auront toujours besoin d’un plombier. Son rôle oscille entre la réalisation de chantiers (créer un réseau de plomberie, tracer le parcours des canalisations, fa- çonner la tuyauterie, souder les tubes les uns aux autres, installer des appareils sa- nitaires…) et le dépannage pour des in- terventions en urgence. Chaque installation étant différente, le plombier doit faire preuve d’adaptabi- lité, d’esprit d’initiative et d’analyse. C’est aussi un métier très physique. Port de charges lourdes, interventions dans des endroits exigus : mieux vaut ne pas avoir de problèmes de dos. Comme le métier de boulanger va par- de main d’œuvre. Quelle que ce soit la voie choisie, un jeune qui souhaite deve- nir plombier trouvera toujours du travail » , souligne Julien Bellut, plombier depuis 20 ans maintenant. Depuis son inscription au CAP à l’âge de 16 ans, le professionnel ne chôme pas. Travaillant actuellement pour une université, il s’occupe du réseau de plomberie des 5 000 m 2 de bâtiments. Comme lui, le futur plombier peut rejoin- dre une entreprise privée ou publique pour en assurer l’entretien quotidien. Il peut aussi être salarié dans une entreprise de plomberie sanitaire ou du bâtiment, ou dans une entreprise proposant diver- ses spécialités : couverture, thermique, zinguerie, sanitaire, climatique… Autre option, le plombier peut aussi exercer en indépendant et monter sa propre entre- prise. A condition d’être prêt à ne pas compter ses heures ! n Plombier est un métier qui ne manque pas de débouchés ! Les interventions du professionnel sont précieuses, tant pour les particuliers que pour les entreprises. Julien Bellut, plombier à Clermont-Ferrand et fondateur du site brico-plomberie.com Salarié ou indépendant, quel est le meilleur choix ? C’est une question de tempérament. Etre indépendant, c’est devenir chef d’entreprise, une fonction liée à un ensemble d’impératifs avec plus d’administratif et plus de stress. Il s’agit de jongler au quotidien entre les chantiers, la préparation des devis, le dépannage, etc. Plombier est-il un métier d’avenir ? D’une certaine manière, oui, car la demande est forte. C’est un métier indispensable, qui nécessite d’être reconnu et qualifié pour pouvoir intervenir et faire respecter les assurances décennales (qui couvrent les clients en cas de problème d’installation). Il est même possible de bien gagner sa vie… Mais, même s’il évolue, le problème du regard des autres persiste : les parents doivent soutenir leurs enfants qui choisissent cette voie et, par extension, l’apprentissage. Grâce à l’apprentissage, un jeune est rapidement autonome. « Un métier indispensable » Pour en savoir plus sur le métier de plombier, adressez-vous à l’Union nationale couverture plomberie (uncp.ffbatiment.fr ) ou rendez-vous sur le site de l’Artisanat de France : choisirlartisanat.fr/metiers/plombier. Plombier : un métier d’avenir EDUCATION UN MÉTIER À LA UNE www.peep.asso.fr - numéro 402 - Août-septembre-octobre 2018 17

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