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sans justificatif, au même titre que les cours « classiques ». L’élève sera réguliè- rement évalué et sa note sera même reportée sur son bulletin scolaire. Quant aux cours eux-mêmes, ils s’appuient sur le Cadre européen commun de réfé- rence pour les langues (CECRL) - lire en encadré page 8. Du ludique pour motiver « Durant les cours, nous abordons des cain ou d’arabe tunisien. Nous passons d’un enseignement de la langue et de la culture d’origine à l’enseignement d’une langue étrangère, ouverte à tous. Il y aura donc des enseignements de la langue arabe, accessibles à tous les enfants, y compris ceux qui ne sont pas nés dans l’un des pays du Maghreb » , confirme Catherine Malard, coordina- trice départementale des ELCO/EILE à l’académie de Strasbourg. Assiduité demandée Concrètement, cela signifie que tous les enfants peuvent s’inscrire aux EILE. La démarche est volontaire, les écoles se renseignant généralement dans le cou- rant de l’année pour savoir quelles seraient les familles intéressées par de tels cours à la rentrée suivante. « Sur le département du Bas-Rhin, les directeurs d’école ont saisi l’année dernière 7 389 demandes d’enseignement de langue vivante. Il y a une attente des parents, qui voient dans ces cours une opportu- nité de faire apprendre à leurs enfants une langue étrangère, ce qui consti- tuera un atout majeur dans leur vie future. Pour cela, ils mobilisent toutes les ressources à leur disposition » , ajoute Catherine Malard. Malgré son caractère optionnel, la démarche implique un vrai sérieux. Une fois inscrit, l’élève doit être assidu. Aucune absence ne peut être autorisée thèmes communs à toutes les langues, précise Adelino Oliveira de Susa, profes- seur EILE de portugais dans l’Essonne et le Val-de-Marne. Il s’agit de savoir se présenter, de parler de son école ou de sa famille, de décrire ses centres d’inté- rêt, d’énumérer les aliments ou les ani- maux, etc. C’est tout ce qui constitue l’environnement de l’élève. » En pratique, les enfants sont regroupés par niveau. Les débutants sont généra- numéro 402 - Août-septembre-octobre 2018 - www.peep.asso.fr 10 EDUCATION VIE SCOLAIRE L’approche ludique des EILE est privilégiée et permet de bien travailler l’expression orale. « Une partie de sa famille ne parle pas français, c’est donc bien qu’elle puisse échanger avec eux. Ensuite, apprendre l’arabe, c’est lui permettre d’accéder à une culture riche et universelle. Enfin, à ce jour, un demi-milliard de personnes dans le monde parlent arabe : connaître la langue, c’est lui ouvrir de sérieuses perspectives professionnelles », énumère le père. A l’approche du collège, il songe déjà aux autres langues que Safwa pourra apprendre comme l’anglais, bien sûr, mais aussi l’espagnol ou le chinois. « Ce sont des langues importantes, dont la connaissance sera un plus pour sa vie professionnelle, assure Mohamed Tajine. Je souhaite que ma fille soit polyglotte, mais elle n’est qu’en CM1. L’apprentissage de l’arabe se fait donc sans contraintes : je surveille sa progression, mais je suis moins pointilleux que lorsqu’il s’agit du programme officiel, des mathématiques, du français, de l’histoire, etc. » Un atout pour l’avenir professionnel de ma fille » Mohamed Tajine, père de Safwa, scolarisée à Strasbourg Une fois par semaine, Safwa, élève de CM1 en Alsace, suit 1h30 de cours d’arabe. C’est la 3 e année qu’elle y est inscrite. Elle y travaille notamment la grammaire, la conjugaison et la prononciation : des bases utiles pour lui forger une solide compétence de la langue arabe. Pour son père, Mohamed Tajine, l’intérêt est triple.

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