VDP 401
EDUCATION VIE SCOLAIRE ours : l’école aux avant-postes (suite page 10) et remettre aux élèves l’attestation vali- dant leur participation au module APS. Ils peuvent être aidés en cela par le chargé de mission secourisme de leur académie. Dans la pratique, pourtant, beaucoup d’entre eux préfèrent confier cette mis- sion à un tiers, qu’il s’agisse de l’infirmière scolaire ou d’intervenants extérieurs comme des animateurs de la commune, les pompiers, des moniteurs de secou- risme ou des associations agréées. L’année dernière, les enseignants de l’école du Thil-en-Vexin (27) ont ainsi fait appel à La Croix-Rouge Française. Deux formateurs de l’association sont interve- nus pendant deux heures dans une classe de CM2 pour former les élèves. Parfois même, ces séances se déroulent hors du temps scolaire, comme dans les écoles de Rueil-la-Gadelière (28) où les élèves de CM1 et de CM2 suivent le module APS lors d’un atelier financé par la Communauté de communes et orga- nisé sur le temps périscolaire. Dans ce cas, au moins, les élèves sont bien for- més et les parents n’ont rien à débour- ser. Ce n’est pas toujours le cas. Faute de temps ou tout simplement par man- que d’intérêt, il arrive réguliè- rement que des enseignants passent outre cette partie du programme ou la délèguent à des intervenants extérieurs payants, quitte à demander aux parents de verser quel- ques euros. Au collège, objectif PSC1 Au secondaire, la formation au secourisme passe un cap. Tous les élèves sont censés, à la fin de la 3 e , avoir décroché l’attestation Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1). Ce diplôme officiel est décerné au terme d’une for- mation de 8 heures pendant laquelle les connaissances acquises au primaire sont renforcées. Les élèves s’en- traînent à pratiquer le massage cardia- que sur un mannequin, à mettre une vic- time inconsciente en position latérale de sécurité, à stopper un saignement abon- dant, etc. Ils revoient aussi les différents numéros d’urgence et affinent leurs connaissances de la procédure d’alerte. www.peep.asso.fr - numéro 401 - Mai-juin-juillet 2018 9 Là aussi, la formation s’appuie sur une série d’ateliers. Pour que le diplôme reste valable, une remise à niveau est prévue au lycée. Quelle que soit leur filière, tous les élèves peuvent suivre cette forma- tion, même si ceux qui préparent un CAP ainsi que certains baccalauréats profes- sionnels peuvent, dans le cadre de leurs Au cycle 3, les élèves apprennent à mettre une victime en position latérale de sécurité, à agir face à un traumatisme, à réaliser des compressions et des massages cardiaques… Marine Choulant, professeur d’EPS et formatrice premiers secours au collège Pierre-Curie de Goussainville (95) « L’année dernière, je me suis proposée pour remplacer l’ancienne formatrice Premiers secours qui avait quitté l’établissement. J’ai donc suivi 9 journées de formation entre octobre et Noël et, en février, j’ai commencé à faire passer le PSC1 aux élèves de cinquième. Je les prends par petits groupes de 10 élèves maximum pendant 8 heures découpées en 3 séances en suivant un référentiel national. Au début, je leur demande souvent s’ils ont déjà eu à faire face à des personnes en danger. Partir de cas concrets, ça fonctionne bien. Puis je leur présente des photos de blessures, je leur apprends à donner l’alerte et je leur montre comment effectuer certains gestes, comme la position latérale de sécurité, le massage cardiaque ou le pansement compressif. Enfin, j’organise plusieurs ateliers au cours desquels les élèves se retrouvent face à des situations variées et doivent, pour chacune d’entre elles, adopter les gestes adéquats. Pour cela, je dispose d’un mannequin, de maquillage pour simuler les blessures ou encore de couteaux ou de tessons de bouteille neutralisés. A la fin de la formation, chaque élève doit avoir pris part à au moins une mise en situation. A ce rythme, je pense, d’ici la fin de l’année, avoir formé la moitié des élèves de cinquième. L’idéal serait qu’un autre collègue devienne formateur. J’espère avoir impulsé une dynamique. » « Impulser une dynamique »
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