VDP 401
numéro 401 - Mai-juin-juillet 2018 - www.peep.asso.fr 8 forme d’ateliers au cours desquels les élèves sont mis dans des situations aux- quelles ils pourraient, un jour, être confrontés. « La mise en place de scé- nettes fonctionne bien à condition de prendre un certain nombre de précau- tions », prévient Magali Allafort-Duverger, conseillère pédagogique de circonscrip- tion (CPC) de la Vienne (86), qui met à la disposition des enseignants de son département une progression APS qu’elle a élaborée. « Pour ma part, je conseille toujours aux enseignants de ne pas simuler l’accident devant les élèves, de ne leur montrer que les bons gestes (et non ceux qu’il ne faut pas faire) et de réaliser les fausses blessures devant eux pour ne pas les perturber. Il est aussi pré- férable, à la fin de la séance, de dialo- guer avec les élèves afin qu’ils aient l’occasion de faire part de leur ressenti » . Un recours fréquent à des intervenants extérieurs Chaque enseignant de primaire est censé pouvoir dispenser ces formations Formation aux premiers se Depuis plus de 10 ans, tous les élèves doivent être formés aux gestes de premiers secours au primaire et dans le secondaire. Cet apprentissage est même revenu au premier plan avec le renforcement des risques d’attentat que traverse la France. Pourtant, dans la pratique, tous les élèves ne sont pas logés à la même enseigne… P osition latérale de sécurité, massage cardiaque, compres- sion… ces notions ne doivent plus avoir de secret pour les jeu- nes quittant le système scolaire. Après avoir longtemps été facultatif, l’appren- tissage du secourisme est devenu obli- gatoire il y a une dizaine d’années. Le décret du 11 janvier 2006 impose l’ensei- gnement pour tous les élèves des gestes qui, un jour, pourront peut-être leur per- mettre de sauver une vie. Au primaire, tous les élèves sont censés suivre le module « Apprendre à porter secours » (APS) qui s’étale sur les trois cycles. En maternelle, les enfants apprennent par exemple à repérer les situations de danger, à identifier les ris- ques potentiels (en s’appuyant sur des images, par exemple) et à appeler le 15. En CE1 ou en CE2, ils découvrent com- ment réagir dans le cas où ils se retrou- veraient face à une fracture, à une brû- lure ou à un saignement. Ils apprennent également à effectuer quelques gestes basiques et à différencier les numéros d’appel d’urgence (le 15, le 17, le 18 et le 112). Enfin, au cycle 3, ils découvrent comment réaliser des compressions et des massages cardiaques, apprennent à mettre une victime en position latérale de sécurité et à agir face à un trauma- tisme ou à une brûlure grave, etc. Ces apprentissages prennent souvent la EDUCATION VIE SCOLAIRE Beaucoup d’enseignants délèguent la formation aux premiers secours à des intervenants exté- rieurs comme les pompiers ou des associations agréées, comme La Croix-Rouge française.
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