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DOSSIER l’obtention d’une certification, ce qui rend l’approche pédagogique différente. Il s’agit de transmettre un langage plus pratique, basé sur des situations de la vie quotidienne » , expli- que-t-elle. Des cours de religion, de cuisine… ou de valse ! Enfin, certains pays font le choix de mettre l’accent sur des matières qui leur semblent importantes. C’est le cas de l’Allemagne qui va favoriser des matières plus techniques, son système éducatif reposant en effet sur une valorisation des filières professionnelles. D’autres vont inciter leurs élèves à se familiari- ser avec les travaux manuels. En Finlande, les plus jeunes écoliers apprennent à tricoter ou à travailler le bois. Ensuite, au collège et au lycée, les élèves sélectionnent trois matières en option parmi l’apprentissage d’une qua- trième langue vivante, la photo, la cuisine, la comptabilité, etc. En revanche, les cours de religion sont obliga- toires (de l’âge de 7 à 15 ans environ), princi- palement dans la religion de l’enfant. Les non- croyants suivent, eux, des cours d’éthique. C’est le cas également en Allemagne ou en Espagne. Pour les pays les plus catholiques comme la Pologne ou l’Italie, l’instruction reli- gieuse reste également monnaie courante, prouvant ainsi combien l’histoire et la culture du pays influencent les systèmes éducatifs. La Hongrie, elle, tient à célébrer la fin du lycée par le « bal des rubans », l’équivalent des célè- bres bals de promo aux Etats-Unis. Les garçons sont alors en habit queue-de-pie, les filles en robe de soirée. Tous ont eu, au programme de leur terminale, des cours de valse. n ves sur 10 en Europe étudient déjà une langue étrangère en primaire, comme c’est le cas en France. L’anglais est évidemment le plus plé- biscité, suivi du français, de l’allemand et de l’espagnol. Toutefois, les manières d’enseigner sont assez différentes de celles du système français. Pour Céline Meslard, l’approche fran- çaise est plus « civilisationnelle » alors qu’ail- leurs elle sera plus « communicationnelle ». « En Espagne, l’enseignement des langues vise numéro 401 - Mai-juin-juillet 2018 - www.peep.asso.fr 24 L’EUROPE DE L’ÉCOLE Pour ou contre l’uniforme ? La ville de Provins dit « oui » Le Royaume-Uni est par excellence le paradis de l’uniforme. La quasi-totalité des écoles, privées ou publiques, le rendent obligatoire. Expatriée en Angleterre, Delphine a scolarisé ses enfants dans une école publique. Dès leur première rentrée, ils ont dû se soumettre au port de l’uniforme. Un impé- ratif finalement bien perçu par les enfants et les parents. « L’uniforme, c’est un gage de simplicité. C’est une règle que tout le monde suit dès l’entrée à l’école. Il n’y a pas moyen d’y déroger » , confirme Delphine. Dans une moindre mesure, l’Espagne incite également les élèves à porter les mêmes habits : cette décision revient en dernier lieu aux établissements qui précisent si, oui ou non, l’uni- forme est de mise. Dans le reste de l’Europe, l’uni- forme est peu adopté, hormis pour quelques éta- blissements privés ou religieux. Quant à la France, le ministre Jean-Michel Blanquer a ouvert le débat et la possibilité du choix de l’uniforme aux établis- sements volontaires. Ainsi, dès la prochaine ren- trée, les six écoles municipales de Provins (77) imposeront la même tenue à leurs élèves. Selon Eurostat, l’Office statis- tique de l’Union euro- péenne, l’anglais est étudié par 95 % des élèves en Europe, suivi du français (24 %), de l’allemand (20 %) et de l’espagnol (18 %).
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