VDP 401
le temps de classe sur 5 jours est une pratique plutôt courante chez nos voisins européens. Parfois, l’organisation du calendrier est encore plus subtile. En effet, des pays comme la Finlande parta- gent la compétence « éducation » avec les collectivités : tout peut alors varier d’une école à l’autre. En Italie, les rythmes scolaires font l’objet de recommandations ou de cadrages nationaux. Ensuite, les instances régionales peuvent les adapter. De même au Danemark : malgré des indications à l’échelle nationale, les établissements scolaires conser- vent le dernier mot. En Allemagne, chaque « lander » (ou région) décide de son calen- drier scolaire, avec des semaines de 5 ou 6 jours d’école. En Pologne et en Espagne aussi, certaines régions ou municipalités décident du nombre de jours de classe et du calendrier des vacances scolaires. Si la France a plutôt tendance à centraliser et uniformiser le système éducatif (nous restons un Etat jacobin…), ailleurs, les établissements sont beaucoup plus indépendants. Exemple en Espagne toujours, le programme des cours se décide au niveau départemental. « L’enseignement fonctionne par discipline et par département. Chaque semaine, les pro- fesseurs d’une même matière et d’un même département se réunissent pour harmoniser leurs pratiques, échanger sur l’avancement de leurs élèves et préparer des évaluations communes » , partage Céline Meslard. 14 heures, soit six heures de classe quotidien- nes. Durant les après-midi, les élèves sont libres. Malheureusement, cette organisation creuse les inégalités. Les élèves qui sont dans des milieux favorisés peuvent multiplier les activités : arts, sports, écoles de langue, etc. Pour les autres, c’est du temps passé dans la rue ou devant les écrans... » , regrette-t-elle. Une organisation à la carte Supprimer les cours de l’après-midi pour lisser numéro 401 - Mai-juin-juillet 2018 - www.peep.asso.fr 22 « Dans les écoles anglaises, les parents sont très présents. Ils se réunissent régulièrement en conseil des parents, pour influencer la politique de l’école. Ils organisent aussi des récoltes de fonds à travers des animations pour ainsi contribuer au bon fonctionnement de l’établissement. Les parents discutent beaucoup sur les réseaux sociaux, créant des groupes privés dédiés à l’école de leurs enfants. Ils communiquent beaucoup entre eux ce qui, d’une certaine manière, met la pression à l’établissement pour offrir le meilleur aux élèves. De plus, toutes les écoles britanniques, qu’elles soient privées ou publiques, sont soumises à un système de notation, créé par l’organisme gouvernemental Ofsted (Office for Standards in Education). Il existe quatre niveaux, de 1 à 4, 4 étant la meilleure note. Ce système incite forcément les parents à placer les enfants dans les meilleures écoles. En parallèle, le « head-teacher », le directeur ou directrice de l’école, est un élément-clé de chaque établissement, son rôle étant plus important que les directeurs d’établissement en France. Très actif, chacune de ses décisions aura un impact sur la gestion de l’école. » « Les parents discutent énormément de l’école sur les réseaux sociaux » Jean-Yves Lapasset, père de deux enfants scolarisés à Londres DOSSIER En Espagne, certaines régions ou municipalités décident du nombre de jours de classe et du calendrier des vacances scolaires.
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