VDP 401

DOSSIER chaque pays garde ses spécificités en matière d’éducation. Par exemple, l’âge obligatoire de la scolarité est fixé à 6 ans en Belgique, au Danemark ou en Irlande. Le Royaume-Uni (Ecosse, Pays-de- Galle, Angleterre, Irlande du nord), lui, a choisi de faire commencer la scolarité plus tôt, dès 5 ans. Quant à l’Estonie, la Suède et la Finlande, la démarche est inverse car les enfants peuvent attendre l’âge de 7 ans avant de prendre le chemin de l’école. Le même enseignant pendant… 12 ans ! Actuellement, la France envisage d’abaisser l’âge de la scolarité obligatoire (plus précisé- ment l’instruction obligatoire) à 3 ans, et ce dès la rentrée 2019. Elle fera presque figure d’exception au niveau européen. A ce jour, seule la Hongrie incite les élèves à rejoindre les classes aussi tôt. Mais le pays veille à créer un certain cadre protecteur autour des élè- ves : ces derniers conservent le même profes- seur et les mêmes camarades durant une grosse partie de leur scolarité. « C’est un fait : les élèves hongrois ne changent pas de pro- C ours de mathématiques dans une école primaire berlinoise. Alors que sa maîtresse explique à la classe le principe des additions, Sacha sort de son sac une collation que lui a fournie sa maman. Elle la grignotera en écou- tant la leçon, entourée de ses camarades. Le principe est simple : si elle a faim, elle mange. Et cela vaut également pour tous les autres élèves. « En Allemagne, la façon de vivre l’école est très différente. Une grande liberté est accordée aux enfants, qui sont beaucoup plus autonomes » , confirme Aline, la maman de Sacha. Aline a vécu en Allemagne pen- dant deux ans. Sa fille y est entrée dès l’âge de 6 ans, l’école maternelle étant inexistante outre-Rhin. Au mieux, les enfants apprennent leur alphabet et à écrire leur prénom au jardin d’enfant. « Les enfants entrent quand ils sont prêts, l’équivalent du CP français étant ouvert dès l’âge de 6 ans. Il n’est pas obligatoire. Si l’enfant veut attendre une année, il peut. Cette souplesse permet de mieux respecter le rythme de l’enfant » , ajoute Aline. Car si les Etats européens veillent à créer un système commun autour de nombreux domaines, Classement Pisa Tous les trois ans, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) publie l’étude Pisa, visant à évaluer les niveaux des élèves à travers 72 pays. La dernière édition, avec une dominante concernant les sciences, date de décembre 2016. Si le haut du classement est détenu par Singapour et le Japon, l’Estonie arrive en 3 e place, détrônant la Finlande, longtemps leader européen. Classement des principaux pays européens : Estonie : 3 e Finlande : 5 e Slovénie : 12 e Royaume-Uni, Pays-Bas et Allemagne : 15 e Suisse : 18 e Irlande : 19 e Belgique et Danemark : 20 e Pologne et Portugal : 22 e Norvège : 24 e Autriche et France : 26 e Suède et Espagne : 28 e Italie : 34 e . numéro 401 - Mai-juin-juillet 2018 - www.peep.asso.fr 20 Disciplines enseignées, rythmes scolaires, examens et notation… Si les Etats européens veillent à créer un système commun autour de nombreux domaines, chaque pays garde ses spécificités en matière d’éducation.

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