VDP 401
parents d’élèves : mode d’emploi «L’ institution scolaire assume la responsabilité des élèves qui lui sont confiés et doit veiller à ce que les élèves ne soient pas exposés à subir des dommages et n’en causent pas à autrui », pré- cise la loi. Dans la pratique, il n’est pas toujours facile de savoir qui surveille notre progéniture. A l’école maternelle et élémen- taire, la surveillance est continue, quels que soient l’activité ef- fectuée et le lieu où elle s’exerce. Différents acteurs se relaient depuis l’accueil des enfants 10 minutes avant le début des cours, jusqu’à la sortie où l’enfant repart avec ses parents ou une personne autorisée à l’emmener. C’est au directeur qu’il incombe de veiller à la bonne organisa- tion générale du service de surveillance, qui est défini en conseil des maîtres. La surveillance des temps de récréation est notam- ment assurée par roulement par les enseignants. Durant les temps d’activité périscolaire et de garderie, des agents munici- paux ou des intervenants extérieurs (musique, chant...) recrutés par la municipalité sont alors responsables de la sécurité des élèves. Et pour le temps de restau- ration, les enseignants confient alors les élèves aux agents municipaux dont certains assurent le service tandis que d’autres surveillent. Surveillance accrue durant les intercours Les collégiens, eux, sont sous la surveillance de leurs enseignants durant les temps de classe, puis sous celle du (de la) conseiller (ère) principal(e) d’éducation (CPE) et de son équipe composée d’assistants d’éducation (AED) en dehors des cours. Ces derniers assurent donc la surveillance des collégiens pendant les récréations, le temps de la restauration, les études surveillées ; ils sont également chargés de l’accueil et de la sortie des élèves – ils vérifient par exemple les autorisations de sortie des élèves du collège (signées par les parents) en cas d’absence d’un professeur. Quant aux déplacements vers les lieux d’activité en dehors du collège (stade, piscine, bibliothè- que...), ils sont encadrés par les enseignants. Le principal devant se porter garant de la sécurité des élèves, de l’ac- cueil dans l’établis- sement jusqu’à leur départ, c’est à lui qu’il revient de ren- forcer si besoin la sécurité en fonction des lieux, de la taille de l’établissement... « Je suis toujours le matin à l’entrée du collège avec un AED, et le soir la CPE me relaie , précise le principal Phi- lippe Picard (lire son témoignage ci-dessous). La vigilance doit être accrue durant les intercours, les élèves se déplaçant de salle en salle, pour éviter tout incident : regroupement, bagarre, dégradation... » , ajoute le principal. Au lycée, si la surveillance est là aussi assurée par le CPE et les AED, une certaine souplesse peut être de mise. Le règlement in- térieur peut ainsi prévoir des sorties libres entre les cours pour les élèves majeurs, les élèves mineurs devant disposer de l’autorisa- tion écrite de leurs parents. A chaque niveau son degré de sur- veillance et d’autonomie ! n Entre les temps de récréation, d’activité périscolaire, de restauration, il est parfois difficile de savoir qui surveille nos enfants. Enseignants, assistants d’éducation et agents municipaux se relaient pour veiller sur les élèves selon des règles précises. FICHE N° 44 EDUCATION PRATIQUE www.peep.asso.fr - numéro 401 - Mai-juin-juillet 2018 17 « Notre équipe de vie scolaire compte 5 assistants d’éducation, encadrés par la CPE, qui ont en charge la surveillance des 400 élèves dès lors qu’ils ne sont pas en cours. Si la responsabilité officielle des enseignants commence et s’arrête à l’entrée de leur salle de cours, dans la pratique chacun reste vigilant durant les intercours, moments où ils empruntent les couloirs. Nous avons pour ce moment-clé des assistants d’éducation présents pour s’assurer que les élèves ne soient pas en retard et éviter tout incident. Durant la récréation, les assistants assurent la surveillance, avec une vigilance accrue sur les toilettes. C’est un lieu où il faut qu’un nombre restreint d’élèves rentre, pour éviter regroupement, dégradation... Sur la pause méridienne, nous avons deux assistants présents dans la salle de restauration, un autre dans la queue et deux autres dans la cour de récréation. Dans notre collège, tous les acteurs sont responsabilisés dans la surveillance : enseignants, AED mais aussi les élèves qui nous font remonter un incident en cas d’urgence. A fortiori depuis les attentats, la surveillance est collective ! » Qui surveille les élèves ? « Tous responsabilisés ! » Philippe Picard, principal du collège Bernard de Fontenelle à Savigné-sur-Lathan
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