VDP 401
www.peep.asso.fr - numéro 401 - Mai-juin-juillet 2018 13 dios à tarif social. « Une chambre avec sanitaires revient à 244 e avant alloca- tion logement » , détaille Philippe Prost. Les autres devront éplucher, le plus tôt possible, les petites annon- ces, et solliciter les agences immobilières. On peut éga- lement parcourir lokaviz.fr. Sur ce site gratuit, les Crous sélectionnent près de 30 000 annonces selon la desserte par les transports, la proximité des lieux d’étu- des, le loyer « décent »… Autre piste, évoquée par Barbara Mutaner, les rési- dences étudiantes privées : « C’est un lieu de vie, où l’on croise d’autres étudiants et on bénéficie de services : cuisine collective, gardien, blanchisserie… » Bruno Hautbout, papa mar- seillais dont l’aînée vient de terminer ses études secondaires, conseille de s’impli- quer dans la recherche. « On peut faire les visites ensemble, pour échanger. » En se posant les bonnes questions : « le logement est-il près des cours ? La cui- sine est-elle pratique ? L’environnement est-il propice au travail ? ». Une fois le logement identi- fié, les parents se porteront caution auprès des loueurs. Sinon, le service Visale (qui a remplacé le dispositif Clé – caution locative étudiante) peut jouer ce rôle, et avan- cer le dépôt de garantie. « Le bail doit surtout être au nom du jeune, précise Barbara Mutaner. C’est obli- gatoire pour les aides de la CAF, Caisse d’allocations familiales. Beaucoup d’étu- diants touchent jusqu’à 170 e par mois ! » De quoi finan- cer les charges annexes : internet, assurance, taxe EDUCATION ZOOM (suite page 14) ge de l’autonomie Philippe Prost, directeur du Crous de Montpellier (34) L’arrivée dans le monde étudiant suscite parfois quelques inquiétudes… À chaque rentrée, les Crous voient affluer un nombre important de jeunes étudiants, parfois accompagnés de leurs parents. Mais ces questionnements sont logiques. Il y a beaucoup d’informations à intégrer, c’est difficile de s’y retrouver. On bascule dans un monde que l’on ne connaît pas. Comment le Crous aide les jeunes ? On est vus comme un prestataire pour les bourses, le logement et la restauration. Mais cela va au-delà. On soutient l’accès à la culture, et on va intervenir sur les problèmes de santé, de stress, les risques de décrochage. On est là pour aider au maximum à passer ce cap. On peut même attribuer des aides d’urgence en cas de difficulté ponctuelle, de rupture familiale. Les bourses sont-elles réservées aux familles modestes ? Le principal problème, c’est l’information (1) . Je le répète aux familles : cela ne coûte qu’une heure de temps de remplir un dossier. Des jeunes ne bénéficient pas de leurs droits, car ils pensent ne pas entrer dans les critères. Or il n’y a pas que les revenus : on prend en compte la composition familiale, l’éloignement du domicile. De plus en plus d’étudiants obtiennent le niveau « zéro bis ». 1 000 e sur l’année, ce n’est pas rien ! (1) : Le site messervices.etudiant.gouv.fr réunit de nombreuses informations sur les aides sociales. « Les bourses ne dépendent pas que des revenus » Pour trouver leur logement, les étudiants et leur famille disposent de diverses solutions, entre résidences gérées par les Crous et logements du domaine privé notamment, avec des aides spécifiques. Luc Jennepin
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