VDP 400

www.peep.asso.fr - numéro 400 - Mars-avril 2018 33 MAGAZINE EN FAMILLE porte-monnaie tout d’abord. Si de nom- breux jeux sont gratuits, d’autres coûtent cher. Et entre le jeu lui-même (jusqu’à 80 euros), le pass annuel à 60 euros pour pouvoir jouer en ligne avec certaines consoles et les contenus complémentai- res (aires de jeux, personnages, véhicu- les, etc.) que proposent les éditeurs, la facture peut grimper vite, très vite ! At- tention aussi aux jeux dits « free-to-play », téléchargeables gratuitement mais dans lesquels il est possible, très facilement, d’acheter divers accessoires permettant d’avancer plus vite dans le jeu. Des pa- rents se sont déjà retrouvés à devoir payer plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’euros après que leur enfant a abusé de ces paiements. Au-delà de cet aspect matériel, l’abus de jeu peut surtout avoir un impact sur la qualité du sommeil, sur les résultats sco- laires voire sur la santé de l’enfant. Les scénarios de certains jeux sont tellement prenants qu’ils sont capables de faire perdre toute notion de temps. Quant aux graphismes, ils sont si réalistes qu’il de- vient parfois compliqué de s’extirper de ce monde virtuel. Poussé à l’extrême, ce risque d’addiction peut même amener certains adolescents à délaisser loisirs, amis et famille pour jouer. Le rôle central des parents Face à cette situation, les parents doi- vent prendre les devants. La première chose qu’ils ont à faire est de fixer des moments précis pendant lesquels leur enfant a le droit de jouer. Ces créneaux peuvent varier en fonction l’âge de l’en- fant, mais aussi de son caractère et du temps qu’il consacre à d’autres activités, mais ils doivent dans tous les cas se termi- ner au moins 2 heures avant le coucher. Installer un logiciel de contrôle parental peut aider à faire respecter cette règle. La plupart peuvent en effet être para- métrés pour couper automatiquement l’accès aux jeux aux heures choisies. L’autre règle importante est d’installer la console ou l’ordinateur dans un lieu de er les dérives ? (suite page 34) « Les jeux vidéo ne focalisent plus autant l’attention qu’avant, non seulement parce que de plus en plus d'adultes sont des joueurs, mais aussi parce que le jeu vidéo s’inscrit dorénavant dans une problématique plus large. Beaucoup de parents nous contactent parce qu’ils trouvent que leur enfant passe trop de temps devant les écrans. Nous leur conseillons dans ce cas d’en discuter avec lui en se basant sur un décompte objectif et précis des moments passés à jouer. Sans ce décompte, les perceptions de chacun auront tendance à minimiser pour l’un ou majorer pour les autres le temps de jeu. Des règles, notamment les moments de jeu et leur durée, doivent être fixées et appliquées, mais pour qu’elles ne soient pas vécues comme arbitraires, elles doivent être adaptées au type de jeu, l'âge et l'évolution de l'enfant. Le cadre de jeu peut varier en fonction du jour de la semaine, mais aussi d’autres critères, comme les résultats scolaires ou la météo par exemple. De telles restrictions risquent de générer parfois de la frustration et du conflit, mais au final, l’enfant se sentira soulagé et rassuré de savoir qu’il existe des limites. » Il est possible de trouver de l’aide en appelant Net Ecoute au 0800 200 000 (service et appel gratuits). « Un temps de jeu précis doit être fixé » Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance Il est important, pour les parents, de s’in- former sur les jeux auxquels s’adonne leur enfant.

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