VDP 400

numéro 400 - Mars-avril 2018 - www.peep.asso.fr 32 MAGAZINE EN FAMILLE L e temps où il était l’apanage des jeunes geeks est révolu. Désor- mais, le jeu vidéo est l’affaire de tous. De l’enfant de 3 ans jusqu’au sénior, tout le monde joue. Il faut dire qu’en une décennie, le marché du jeu vidéo s’est considérablement démo- cratisé. Plus besoin de posséder un ordi- nateur ultra-puissant ou une console de salon. Désormais, chacun peut jouer sur son smartphone, sa tablette ou son télé- viseur. Le nombre de titres disponibles aussi s’est considérablement étoffé. Si l’on peut toujours se mettre dans la peau d’un militaire, d’un super héros ou d’un joueur de foot, on peut aussi s’amuser en triant des bonbons, en gérant une armée virtuelle ou en faisant évoluer un avatar. Le prix contribue lui aussi à cette démo- cratisation, beaucoup de jeux pour smartphone étant proposés gratuite- ment grâce à un financement par la pu- blicité. Les Français sont de plus en plus accros et, dans un sens, ce serait positif… Car plusieurs études ont démontré les effets bénéfiques des jeux vidéo. Selon la der- nière en date, menée en 2017 par des chercheurs de l’université de Glasgow en Ecosse, les « gamers » (joueurs en fran- çais) seraient plus enclins que les autres à résoudre des problèmes qui se présen- tent à eux, à s’adapter à des situations nouvelles et à faire preuve d’un meilleur esprit critique que les autres. Les jeux vi- déo développeraient également la dex- térité et la réactivité dès le plus jeune âge et, en permettant de trouver des partenaires aux quatre coins de la pla- nète, ils iraient même jusqu’à favoriser l’apprentissage des langues étrangères et l’ouverture sur le monde. Un abus dangereux pour la santé Pour autant, mal maîtrisé, le jeu vidéo peut aussi avoir des effets négatifs. Sur le Jeux vidéo : comment évi Si pour la très grande majorité des jeunes, il reste un loisir anodin, le jeu vidéo peut avoir chez certains un effet addictif dont il faut savoir repérer les premiers signes. Tout le monde joue ! Entre 2005 et 2016, le pourcentage de Français disant jouer a explosé, passant de 29 à 68 % de la popula- tion ! Si plus de 9 jeunes de moins de 24 ans sur 10 jouent, les adultes sont de plus en plus nombreux à s’adonner à ce loisir. 70 % des 25-45 ans et environ 50 % des plus de 50 ans disent jouer régulièrement. Résultat : l’âge moyen des joueurs français atteint désormais 34 ans, contre 21 ans 11 ans plus tôt, selon le syndicat national du jeu vidéo. 24 % des joueurs disent jouer presque tous les jours. Si la console reste le support favori, 60 % jouent sur smartphone. Nécessaire aujourd’hui, la vigilance parentale sera essentielle demain. Avec la démocratisa- tion des casques de réalité virtuelle et les progrès annoncés de l’intelligence artificielle, il sera encore plus compliqué, pour certains jeunes, de revenir à la réalité.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0