VDP 400

Infirmier vent amené à travailler de nuit et les week-ends. Créer une relation de confiance Mais être infirmier, c’est aussi un métier de relation. Il doit être en mesure d’assu- rer le soutien psychologique du malade, parfois aussi de la famille. « C’est un métier qui nécessite d’être ouvert et d’être à l’écoute des autres. L’infirmier donne beaucoup, mais il reçoit aussi en retour, ce n’est pas que dans un sens » , affirme Myriam Lahitte, ancienne infir- mière en service hospitalier désormais libérale. L’infirmier peut en effet choisir d’exercer en indépendant, depuis un cabinet ou directement au domicile des patients. Il peut aussi rejoindre une structure parti- culière : établissement scolaire, méde- cine du travail, EHPAD (maison de P lus de 520 000 infirmiers et infir- mières veillent chaque jour au bien-être des Français. La plu- part d’entre eux évoluent dans le milieu hospitalier. Véritables maillons de l’équipe médicale, les infir- miers sont en contact permanent avec les patients. Leur rôle ? Contribuer à la guérison du malade. Leur tâches ? Extrêmement variées : accueillir le patient, prendre la tension et la tempé- rature, réaliser des prélèvements (bilans sanguins, analyse d’urine, pose de cathéters), poser des pansements, distri- buer les médicaments, préparer le patient pour le bloc opératoire ou pour tout examen médical… L’infirmier s’occupe également des tâches administratives liées aux dossiers médicaux. C’est pourquoi le métier est connu pour être éprouvant ! Un infirmier ne compte pas ses heures et sera sou- retraite), centre de réadaptation, etc. Dans tous les cas, le métier d’infirmier se prépare avec l’obtention d’un DE (Diplôme d’Etat) en trois ans après le bac. Il est accessible sur concours et obligatoire pour exercer. Pour travailler ensuite en libéral, une période de 18 mois minimum à l’hôpital est requise, pour consolider l’apprentissage des gestes techniques. De même, après quelques années d’exercice, l’infirmier hospitalier peut choisir une spécialisation profession- nelle : en bloc opératoire (IBODE, infir- mier de bloc opératoire diplômé d’État), en réanimation (IADE, infirmier anesthé- siste diplômé d’État) ou encore en pué- riculture. Il peut aussi devenir cadre de santé pour gérer une équipe placée sous sa responsabilité. n EDUCATION UN MÉTIER À LA UNE numéro 400 - Mars-avril 2018 - www.peep.asso.fr 18 A l’hôpital, en cabinet libéral, à l’école, en maison de retraite… Un peu partout, les infirmières et infirmiers dispensent soins et conseils. Au service des autres, ils savent instaurer une relation de confiance, malgré des conditions de travail parfois contraignantes. « Avant de devenir infirmière libérale, j’ai travaillé dans le milieu hospitalier. C’est un univers très contraignant, notamment en termes d’horaires. Mais exercer en libéral n’est pas de tout repos non plus ! Les journées sont chargées, le rythme soutenu. Il faut accepter d’être sollicité le week-end également, les jours fériés ou les soirs de fête. Certaines personnes nous appellent même les jours de repos car ça les rassure d’avoir affaire à leur infirmière. C’est d’autant plus important en milieu rural. Je vis et travaille entre le Cher et l’Allier, je suis confrontée au quotidien à un désert médical. Avec la pénurie de médecins, notre responsabilité en tant qu’infirmière est donc encore plus grande : il faut s’assurer de la bonne évolution de la plaie, du suivi du malade, etc. Cela nécessite de l’autonomie et de la débrouillardise. Etre libéral demande aussi une bonne capacité d’adaptation : en allant chez les gens, nous devons nous accommoder à la façon de vivre de chacun. » « Avec la pénurie de médecins, la responsabilité des infirmiers devient plus importante » Myriam Lahitte, infirmière libérale, auteure du livre « Infirmière Tout Terrain » « Infirmier est un métier qui nécessite d’être ouvert et d’être à l’écoute des autres. L’infirmier donne beaucoup, mais il reçoit aussi en retour » , affirme Myriam Lahitte, infirmière libérale (lire son témoignage ci-dessous).

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