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choses ont beaucoup changé. Les enseignants se muent en coach, pour accompagner l’étudiant dans une rela- tion de confiance. » Il faut tout de même digérer un programme intense de mathématiques, géopolitique, éco- nomie, langue, philosophie… « Cela demande un travail constant, mais dans une ambiance bienveillante » , analyse Frédéric Devaux. Mais inutile de cibler absolument une grande prépa pari- sienne, promet Alain Joyeux. « Un élève brillant atteindra l’école qu’il désire, quelle que soit sa prépa. » IUT, BTS, Bachelor : les admissions parallèles Soucieuses de diversifier leurs promo- tions, les écoles ont développé de nou- velles portes d’entrée. « Aujourd’hui, moins de la moitié des diplômés sont besoins des entreprises. La formation inclut des séjours à l’étranger, ouvre à de bons stages. Les établissements intè- grent également de nombreux services pour les étudiants : accompagnement à la carrière, vie associative… » Frédéric Devaux partage la même ana- lyse : « Les Grandes écoles sont connec- tées au monde de l’entreprise. Elles sécurisent les parcours professionnels, en France ou à l’étranger. » Notamment grâce aux alumnis, les réseaux d’an- ciens. « C’est la valeur ajoutée des Grandes écoles », certifie Jean-Michel Huet, président de Neoma Alumni (Rennes et Rouen). À la clé, beaucoup d’avantages, comme un « centre car- rière » pour accompagner les diplômés, des clubs pour tisser des liens… Prépa : la voie royale Même si les choses évoluent, les meilleu- res écoles continuent à privilégier les élè- ves de prépas. « C’est la voie royale, annonce Frédéric Devaux. Elles permet- tent à 10 000 étudiants par an d’accéder au plus grand nombre d’écoles. » Souvent publiques, donc gratuites, ces prépas se déclinent selon trois bacs : S, ES et STMG. Les élèves passent ensuite des concours spécifiques, ouverts également aux prépas littéraires (voir encadré). Quel est l’intérêt ? « En prépa, on apprend à travailler efficacement, à analyser, synthétiser, réfléchir… » décrit Alain Joyeux. Pour devenir « des acteurs critiques du monde contemporain » . Et si le niveau est relevé, il assure que « les issus des prépas » , note Carole Gibrat Tach, à l’Onisep. La principale alterna- tive, c’est l’admission parallèle. Des concours ouverts aux titulaires d’un diplôme bac + 2 ou bac + 3, notam- ment aux BTS et DUT (voir encadré). « Les admissions parallèles ouvrent à beaucoup d’écoles, sauf les cinq pre- mières du classement, annonce Frédéric Devaux. Si on ne sent pas la prépa, mieux vaut s’épanouir dans un bon BTS ou DUT, et effectuer de bons stages. » Il existe une « troisième voie » en plein essor : les Bachelor. Des formations à bac+3 dispensées par les Grandes éco- les, accessibles sur concours dès le bac (voir encadré). Attention : l’inscription ne se fait pas sur Parcoursup ! Une fois diplômés, 2/3 des étudiants vont tenter les concours pour les numéro 400 - Mars-avril 2018 - www.peep.asso.fr 16 EDUCATION ZOOM « Les cours dispensés correspondent au niveau des élèves, et sont adaptés aux besoins des entreprises » explique Jean-François Fiorina, directeur adjoint de Grenoble Ecole de Management. Les concours, passage obligé Qui dit école de commerce, dit concours. Pour les Bachelor, Atout + 3 est la référence. « Cela concerne des lycéens qui font le choix de prendre en main leur orientation » , juge Didier Wehrli, délégué du concours. Les épreuves se basent sur le programme scolaire. « On mesure l’agilité intellectuelle des élèves. » L’an passé, 1/3 des 2 500 candidats ont été reçus. Pour les élèves de prépa, la BCE, banque commune d’épreuves, ouvre les portes de 24 écoles, dont les plus cotées. Mais mieux vaut choisir : pour tenter les 24, il faut passer jusqu’à 17 épreuves, dont 4 contrô- les de maths ou d’économie ! La BCE se déroule au printemps, dans 60 centres d’examens. 75 % des 10 000 candidats obtiennent une place. Des concours parfois très onéreux ! Passerelle est le plus grand concours d’admission parallèle, avec 13 écoles. Sur 7 000 inscrits, 40 % sont admis. Attention : hormis pour les boursiers, ces concours sont payants, de quelques centaines d’euros à près de 2 000 euros pour toutes les épreuves de la BCE !

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