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EDUCATION VIE SCOLAIRE n dispositif qui promet bles ». Fin des évaluations uniformes et nationales : chaque enseignant de CE1 et CM2 les adapte à sa façon et, surtout, les organise s’il le souhaite ! En 2016, au tour des élèves de CE2 d’être évalués. Dernier épisode en date, ces évalua- tions concernent donc aujourd’hui les élèves de CP (première année du cycle 2), mais aussi ceux de 6 e (dernière année du nouveau cycle 3). Lecture, compréhension, vocabulaire… Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer avait justifié ce grand retour de la « culture de l'évaluation construc- tive ». Autrement dit, les évaluations de CP et 6 e ont une vocation positive et doivent donner lieu à de nouvelles pis- www.peep.asso.fr - numéro 400 - Mars-avril 2018 11 (suite page 12) tes de réflexions pédagogiques. « Ce sont des évaluations diagnostiques de début d’année, c’est-à-dire qu’elles ont pour but de repérer ce que sait faire l’élève à cet instant-là. A cette période de l’année scolaire, les élèves ont forcé- ment des niveaux différents et les diffi- cultés sont plus difficiles à repérer » , confirme Lydie Bourget, doyenne des IEN du 1 er degré, à l’académie de Nantes. Les élèves des deux niveaux de classe ont ainsi dû répondre à des tests en français et en mathématiques, présen- tés sous forme de livrets. Pour les CP, la partie « français » est divisée en quatre sessions de vingt minutes chacune. Le test comprend une douzaine d’exerci- ces portant sur les capacités d'atten- En CP, l’évaluation se décline en 4 séances d’exercices pour le français et 3 pour les mathématiques, les deux seules matières évaluées. Valérie Le Pallud, enseignante de CP, à l’école primaire d'application Eugène Corrette, à Saint-Quentin (02) Les évaluations réalisées en début de CP demandent- elles une organisation particulière ? Les évaluations sont préparées au niveau national via des livrets communs à tous les CP. Il n’y a donc pas d’organisation à prévoir, hormis le fait de dégager du temps pour les faire passer. En revanche, il est nécessaire de présenter ces évaluations aux élèves. Il faut même les dédramatiser. Ce sont des élèves qui arrivent de grande section de maternelle. Le CP est quelque chose de nouveau pour eux. Lors des évaluations, ils reçoivent un livret avec leur nom et prénom : le caractère officiel de la démarche peut les inquiéter. Faut-il aussi rassurer les parents ? En effet, les évaluations ont été très médiatisées et les parents se sont posé beaucoup de questions. C’est pourquoi nous avons choisi avec mes collègues de recevoir individuellement les parents après les évaluations, si possible avec leur enfant. Cela permet de leur expliquer à tous, en toute transparence, à quoi servent les évaluations. Il faut insister sur le fait que c’est normal qu’il y ait des erreurs et qu’elles serviront de base au travail de l’enseignant pour favoriser la progression de l’enfant. Ces moments d’échange sont aussi l’occasion de mettre en valeur les réussites de l’enfant pour mieux le valoriser. Que vont vous apprendre ces résultats ? Les résultats m’ont permis de voir avec quels élèves je dois insister sur la graphologie et la phonologie. J’ai aussi scindé mes élèves de CP en deux groupes de lecture. En parallèle, l’équipe pédagogique, réunie en conseil des maîtres, a identifié quels sont les éléments sur lesquels il faut travailler, depuis l’école maternelle jusqu’au cycle 3. Enfin, les évaluations permettent de repérer les élèves qui ont besoin d’aide rapidement, voire de mettre en place pour eux un PPRE (Programme personnalisé de réussite éducative). « Une base au travail de l’enseignant pour favoriser la progression de l’enfant »

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