VDP 399
numéro 399 - Janvier-février 2018 - www.peep.asso.fr 32 MAGAZINE EN FAMILLE «T witter », « liker », « follower », « stories »… Autant d’angli- cismes qui sont devenus des termes de la vie cou- rante, en particulier de celle des adoles- cents. Chez les jeunes, l’usage des ré- seaux sociaux explose. Selon une étude réalisée par Ipsos-Médiamétrie et publiée en 2015, 57 % des 11-12 ans seraient ins- crits sur un réseau social en France. 77 % des 13-19 ans auraient un profil Face- book. Des chiffres en constante augmen- tation. En Grande-Bretagne, des cher- cheurs se sont penchés sur l’engouement des jeunes pour les réseaux sociaux pour établir une sorte de classement de leurs applications préférées. L’étude #Status OfMind dresse un panorama de la vie virtuelle, qui n’est pas toujours sans conséquences. Ainsi, en tête de liste, se tient YouTube (site internet de vidéos), jugé comme source de découvertes, de détente et de partage. « YouTube est le réseau social le plus utilisé chez les adolescents, confirme Michael Stora, psychologue et fondateur de l'Observatoire des mondes numériques en sciences hu- maines (OMNSH). Il permet une forte créativité et est véhi- culeur d’espoir : c’est un es- pace où on peut être reconnu pour sa musique, son talent en danse ou en chant. Malheu- reusement, il révèle aussi des inquiétudes car il est facile d’y retrouver des défis dangereux, comme le Fire Challenge, où les jeunes sont tentés de s’im- moler par le feu. » Autre application à double tranchant : Instagram (service de partage de photos et de vi- Réseaux sociaux : à conso Les adolescents passent de plus en plus de temps sur les réseaux sociaux, et les parents sont parfois dépassés. Les risques liés à l’usage de ces applications existent, mais il est possible de les éviter avec un minimum d’attention. « Il faut instaurer un dialogue avec son enfant. L’usage des réseaux sociaux n’est pas à bannir, mais il doit être modéré » , conseille le pédopsychiatre Thierry Delcourt. Que faire en cas de harcèlement ? Un adolescent victime de cyber-harcèlement est, le plus souvent, visé par d’autres jeunes qu’il connaît, persuadés d’être bien cachés derrière leurs écrans. Aux parents alors d’agir rapidement – en concertation avec leur enfant – en collectant toutes les preuves de cette agression : SMS, messages envoyés sur les réseaux sociaux, photos ou vidéos humiliantes… Ils peuvent ensuite présenter toutes les preuves récoltées au chef d’établissement, qui pourra engager des actions pouvant aller jusqu'à la mise à pied ou l'exclusion du ou des élèves incriminés. Autre réflexe à avoir : changer les mots de passe (au cas où le compte aurait été piraté), suspendre le profil durant un certain temps, signaler les messages à la plateforme sur laquelle ils ont été postés. Les parents peuvent également contacter l’association e-enfance, en lien avec Facebook et la CNIL, pour demander à effacer les messages injurieux. Un numéro vert est disponible : le 0800 200 200.
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