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DOSSIER POUR UNE ORIENTATION RÉUSSIE les différents salons d’information sur l’orientation orga- nisés localement ( S t u d y r a m a , L’Etudiant…). Tout cela doit permet- tre d’appréhender la formulation des vœux plus sereine- ment. Car après les différents choix d’orientation qui ont conduit les élè- ves jusqu’en termi- nale, arrive le temps des vœux ! Exit APB (Admission Post-bac), les élèves de terminale vont étrenner la plateforme Parcoursup : dès le 15 janvier 2018 pour s’inscrire et dès le 22 janvier pour saisir leurs vœux (lire pages 24-25 l’interview de la ministre Frédérique Vidal). Une nouveauté qui s’inscrit dans la réforme « Plan Etudiants », dont l’objectif est de mettre fin à l’orientation par défaut (lire page 24). Les élèves de terminale 2017 – 2018 vont donc inaugurer un bon nombre de nouveaux dispo- sitifs. Mais au-delà de ces innovations, qui visent avant tout à une meilleure information du lycéen, ce qui ne change pas c’est que l’orientation ne doit pas s’appréhender seul, mais être l’affaire de tous autour du jeune : l’équipe enseignante, les acteurs extérieurs spécialistes de l’orientation et, bien sûr, les parents ! n qui ont choisi la voie générale et technologi- que après la 3 e , la fin de l’année de seconde marquera un nouveau choix à effectuer. En effet, chaque élève devra se décider pour une série parmi 3 bacs généraux – S (scientifi- que), ES (économique et social), L (littéraire) – et 8 bacs technologiques. A ce stade, souvent les premières affinités se dessinent. C’est ainsi en seconde que Téo a commencé à entrevoir son projet profession- nel. Pour sa mère, Anne Capeau, l’étape est importante. « A la fin de la seconde, Téo sem- blait de plus en plus attiré par le milieu de l’au- diovisuel. Journalisme, vidéo, cinéma…. Ce n’était pas encore très clair. Il a donc fait le choix d’un bac ES, plus « large » pour ce genre de secteur. Aujourd’hui, Téo est en terminale. Pour l’aider dans ses vœux, nous allons nous rendre aux journées portes ouvertes de l’ESJ (Ecole Supérieure de Journalisme) de Lille, mais aussi à celles des universités et aux forums organisés par les BTS audiovisuels de la région », partage Anne Capeau. Soit autant d’événements qui permettront au lycéen de se poser des questions concrètes et de confir- mer (ou non) ses souhaits d’orientation. … et des vœux ! S’informer à l’extérieur de son lycée est une bonne démarche. Les événements ne man- quent pas et des sites spécialisés tels que l’Onisep ou le CIDJ reviennent en détail sur les agendas « portes ouvertes » des établisse- ments d’enseignement supérieur. Sans oublier www.peep.asso.fr - numéro 399 - Janvier-février 2018 23 Pour clarifier ses choix d’orienta- tion, il peut être judicieux de ren- contrer un psychologue de l’Education nationale, ou psy-EN. Auparavant appelé conseiller d’orientation psychologue, le nom a changé mais la mission reste la même : renseigner l’élève, lui fournir toute l’informa- tion nécessaire pour éclairer ses choix et, aussi, l’aider à mieux se connaître. Le psy-EN reçoit les jeunes (avec ou sans les parents) dans les CIO, centres d’informa- tion et d’orientation. Contester une décision d’orientation Le conseil de classe propose une décision d’orienta- tion qui ne correspond pas au souhait de l’élève ? Un recours est possible. Dans un premier temps, la famille peut solliciter un rendez-vous avec le chef d’établissement, décisionnaire en ce qui concerne le choix d’orientation des élèves. Si le désaccord persiste, les parents ont trois jours pour faire appel. L’établissement scolaire transmet alors le dossier de l’élève à une commission d’appel. Présidée par l’inspecteur d’académie ou son repré- sentant (un principal ou un proviseur), elle com- prend des chefs d'établissement, des enseignants, des parents d'élèves, des psychologues de l’Education nationale, des personnels de santé (médecin scolaire, assistant social). Les parents et l'enfant sont convoqués : à eux de faire preuve de persuasion et d’argumenter leur position (problè- mes de santé ou difficultés familiales qui ont impacté les résultats de l’élève, évaluation insuffi- sante du niveau scolaire, motivation de l’élève pour un métier en particulier, etc.). Si sa demande se solde à nouveau par un refus, la famille peut encore saisir le tribunal administratif, qui pourra casser la décision de la commission d’ap- pel s’il estime repérer un vice de procédure. Cependant, une telle démarche reste très rare. A savoir : il reste toujours le choix du redoublement pour la famille.

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