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DOSSIER POUR UNE ORIENTATION RÉUSSIE psychologiques qui font que l’enfant se pro- jette et se motive pour certaines démarches, confirme Corinne Blieck, directrice du CIO d’Orléans. La psychologie va aider le jeune à mieux se connaître et à réfléchir à ses valeurs. Plus que les goûts qui changent (surtout quand on est adolescent), ce sont les valeurs qui sous-tendent les choix d’une personne. Par exemple : aimer pouvoir disposer de libertés, vouloir organiser son temps sans dépendre d’une routine, ne pas vouloir se soumettre à une hiérarchie trop autoritaire, etc. » En réflé- Il a vocation à être transversal à l’établisse- ment. » L’élève bénéficie, en plus, d’un outil dédié : Folios. Développé par l’Onisep, cet espace numérique permet de conserver tou- tes les informations recueillies au cours de ses recherches ou de ses rencontres. C’est une sorte de fil rouge qui accompagne l’élève tout au long de sa réflexion, notamment jusqu’en 3 e , premier niveau décisif pour l’orientation. Quand la psychologie entre en jeu En effet, dès la fin du collège, l’élève devra faire ses premiers choix, entre CAP (certificat d’aptitude professionnelle), seconde profes- sionnelle ou seconde générale ou technologi- que. Tout dépend, dans un premier temps, de son ressenti par rapport à l’école. Souhaite-t-il intégrer la vie professionnelle rapidement ? Veut-il privilégier les cours théoriques ou bien pratiques Dans le cadre de ce premier choix peut intervenir le psychologue de l’Education nationale, ou psy-EN. Ancien conseiller d’orientation psychologue, le nom a changé mais la mission reste la même : renseigner l’élève, lui fournir toute l’information néces- saire pour éclairer ses choix et, aussi, l’aider à mieux se connaître. Ce changement de nom met en valeur l’aspect psychologique de l’orientation, qui passe aussi par un travail de construction identitaire. « L’orientation s’ap- puie sur la compréhension des mécanismes (suite page 22) www.peep.asso.fr - numéro 399 - Janvier-février 2018 21 Le parcours Avenir (parcours indi- viduel, d’information, d’orienta- tion et de découverte du monde économique et professionnel) a pour objectif de permettre à cha- que élève de découvrir le monde économique et professionnel, notamment par le biais de visites ou de stages en entreprise, afin d’élaborer un projet d’orienta- tion, scolaire et professionnel le plus éclairé possible. Sylvie Amici, psychologue et formatrice Education nationale, présidente de l’Acop-F (association des conseillers d’orientation psychologues de France) « Avant de parler de choix d’orientation, il faut faire en sorte que l’enfant puisse être dans une situation scolaire qui lui permette de développer son potentiel et ses capacités. C’est pourquoi l’action des psy-EN au sein des établissements ne se limite pas aux moments de choix d’orientation. Si l’enfant éprouve des difficultés scolaires, s’il y a des moments où il éprouve des craintes, il faut être présent pour essayer de le comprendre. En parallèle, il ne faut pas s’inquiéter si l’élève change d’avis, s’il y a du flou, de l’incertitude : pour l’adolescent, l’orientation est une démarche qui reste en développement. Les choix de parcours scolaires ne sont pas pour lui une zone de rationalité. Enfin, il ne faut pas oublier que la plupart des baccalauréats offrent une palette assez large de poursuites d’études. La plupart des diplômes mènent à plusieurs métiers. Le schéma « un diplôme égale un métier » n’est plus aussi vrai, même s’il reste très marqué dans l’esprit des familles et même des élèves. Aujourd’hui, un même métier peut résulter de différents parcours et de différents diplômes. » « L’orientation est une démarche en développement chez l’adolescent, l’incertitude est normale »

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