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DOSSIER Christian Cossec, inspecteur de l’Education nationale, chargé de l'information et de l'orientation (IEN-IO) de la Manche, « rien ne presse » . « Parler trop tôt de stratégie d’orien- tation, c’est-à-dire dès les premières années du collège, c’est mettre à l’enfant une pres- sion inutile. Il vaut mieux lui forger une culture de ce qu’est une entreprise, le monde du tra- vail, lui faire découvrir des métiers… L’orientation, ce n’est pas seulement une question de ce qu’on va faire, c’est compren- dre le monde pour avoir envie de s’y proje- ter » , assure-t-il. Ouvrir l’esprit de l’élève passe alors par toute une série d’échanges : avec les parents sur le quotidien de leur métier, en abordant les sujets de la vie économique avec les enseignants, en participant à des événements thématiques comme des jour- nées de rencontre avec les métiers d’un sec- teur, etc. L’orientation passe à la fois par une démarche personnelle et par une démarche de l’établissement que fréquente l’élève. L’ensemble des actions de son équipe éduca- tive s’insère alors dans le cadre du Parcours Avenir. « Le Parcours Avenir permet, au travers des dis- ciplines scolaires, d’évoquer des situations pro- fessionnelles. Cela peut être, par exemple, un professeur d’anglais qui présente les métiers anglo-saxons, souligne Christian Cossec. Pour être efficace, le Parcours Avenir doit être porté par l’ensemble de la communauté éducative. A Antony (Hauts-de-Seine) se tient une nouvelle édition de la mati- née Rose des Talents (outil d’orientation développé par la Peep), où des dizaines de collégiens et de lycéens viennent répondre à un question- naire. Le but n’est pas de tester leurs acquis scolaires, mais de mieux se connaître eux- mêmes et, peut-être, de trouver leur voie. Certains comme Déa, élève en seconde générale, ont déjà une petite idée de leur futur métier. Ayant un bon feeling avec les enfants, elle souhaite travailler plus tard dans le secteur de la petite enfance. Mais les doutes restent nombreux. « A la fin de l’année, je pense choisir une première S, mais sans grande conviction… Si je souhaite travailler dans la petite enfance, est-ce vraiment la bonne voie ? C’est pourquoi je me rends à des ren- dez-vous de ce type : j’espère en savoir plus sur moi-même et sur tout ce qui peut m’être proposé. Et qui sait, peut-être que je vais découvrir un autre métier coup de cœur ? » , commente la lycéenne. Comme Déa, ils sont beaucoup à prendre leur orientation très à cœur. Pour d’autres, en revanche, les projets restent plus flous. Se forger une culture de l’entreprise Alors, à quel moment, faut-il réellement com- mencer à réfléchir à son orientation ? D’après S’informer sur le net • Pour mieux appréhender les changements : Le site terminales2017- 2018.fr aide les futurs bacheliers à s'orienter en cette année de réforme. • Des questionnaires pour mieux cerner sa personnalité ou ses affinités : http://outils.onisep.fr/quizz -metier/ • Pour se renseigner sur les métiers : www.onisep.fr/Decouvrir- les-metiers www.letudiant.fr/metiers. html • Pour échanger avec des conseillers : monorientationenligne.fr permet à chaque lycéen d'échanger par tchat, mail ou téléphone avec des conseillers et des étudiants ambassadeurs sur son projet d'avenir. numéro 399 - Janvier-février 2018 - www.peep.asso.fr 20

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