VDP 398

EDUCATION VIE SCOLAIRE (suite page 10) pas encore d’idée précise de leur futur métier : le stage se révèlera alors être un excellent moyen pour établir un premier contact avec la vie d’entreprise. Non seulement l’élève découvre le fonc- tionnement et les codes du travail, mais il se confronte aussi à son ensemble de règles : respecter la hiérarchie et les horaires, prévenir en cas de retard, s’ha- biller correctement, échanger avec des collègues, etc. « L’objectif est de leur montrer un autre environnement que celui qu’ils connais- sent à l’école. La vie de l’entreprise va devenir concrète » , résume Dominique Cognard, chargé de mission Relation Ecole-Entreprise à l’académie de Clermont-Ferrand. « Même si c’est sur une courte durée, ça leur fait mettre un pied dans l’entreprise, ajoute pour sa part Carole Pietra-Saunier. Cela les fait se lever le matin pour vivre autre chose que leurs cours. Les journées peuvent sembler longues, mais c’est à l’entreprise de jouer le jeu aussi… » Un travail très restreint En effet, pas question de considérer l’élève comme un salarié à part entière. Lors du stage, aussi appelé « séquence d’observation en milieu professionnel », l'élève doit faire preuve de sérieux. Cependant, il n’occupera pas de poste proprement dit. La loi l’interdit. « L’élève n’a pas le droit de travailler, il ne peut qu’observer. Il peut participer à des tâches qui ne présentent aucun risque, à partir du moment où il est encadré et qu’il ne reste pas seul » , souligne Dominique Cognard. C’est pourquoi, l’élève est suivi par un tuteur de stage, un salarié de l’entreprise. A lui d’ac- cueillir comme il se doit son sta- giaire, de lui présenter la société et ses différents métiers. Sous sa surveillance, le collégien pourra effectuer de petites tâches cor- respondant aux travaux légers autorisés aux mineurs par le Code du travail : plier des serviet- tes dans un salon de coiffure, donner le goûter aux enfants en centre aéré, enlever les fleurs mortes chez un fleuriste, faire du classement dans un cabinet de comptable... Pour Eric, qui a effectué son www.peep.asso.fr - numéro 398 - Novembre-décembre 2017 9 stage auprès du pharmacien de son quartier, son rôle consistait à réception- ner les commandes : « je sortais les médi- caments du carton, puis les scannais avant de les ranger. J'ai aussi fait du rayonnage, j'ai trié les médicaments péri- més et j'ai assisté à un rendez-vous avec un représentant ». Eric est en quelque sorte un élève « chanceux », qui a pu se voir confier des tâches variées. Mais le champ d’action des entreprises est vite limité, car la législation du travail est très stricte concernant les mineurs. Par exem- ple, il est interdit aux jeunes stagiaires de travailler sur des appareils, machines ou produits dangereux (outils tranchants, poulies, gros engins, produits nocifs, etc.). De même, l’entreprise doit respecter des horaires précis : l’élève ne peut pas tra- vailler plus de 8 heures par jour, pour un total hebdomadaire de 30 heures pour les moins de 15 ans, ou 35 heures pour les plus de 15 ans. Le stagiaire conserve également le droit aux vacances scolai- Trouver un stage de 3 e relève parfois du parcours du combattant. En effet, dans la majorité des cas, l’élève est souvent contraint de solliciter les proches de sa famille. Mais comment faire quand il est privé de « réseau » ? Une solution consiste à se tourner vers les institutions, qui déploient certains dispositifs pour les jeunes stagiaires. C’est le cas par exemple avec les banques de stages des conseils départementaux. Ces plateformes en ligne listent les entreprises, structures et services publics ou associations, qui se proposent d’accueillir des élèves de 3 e . La plupart des sites s’adressent aux collégiens, mais aussi à leurs parents, aux professeurs et aux entreprises. Il est possible d’y déposer ou d’y consulter des offres de stage, sans oublier de nombreux conseils pour que le stage se déroule au mieux. Pour savoir si votre département a mis en place une telle plateforme, il suffit de le contacter ou de vérifier sur son site internet. Des associations permettent également d’accompagner l’élève dans ses recherches : par exemple, www.viensvoirmontaf.fr, qui met en relation jeunes et professionnels. A noter enfin que les associations locales PEEP proposent aussi parfois des offres de stage via le réseau des parents. Comment trouver son stage ? as dans l’entreprise

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0