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l’école » . Une phrase qui en dit long sur le chemin qu’il reste à parcourir pour qu’enfin la filière professionnelle soit reconnue à son juste niveau. n postulant sur 6 est accepté et que nous som- mes obligés d’organiser des entretiens pour valider la présence des pré-requis. Pour les jeunes qui sont écartés, c’est dur car pour la plupart d’entre eux, c’est vraiment ce qu’ils voulaient faire. Pour chacun, nous essayons de trouver une solution acceptable, mais ce n’est pas toujours évident. Dans le même temps, nous avons beaucoup de mal à recru- ter des jeunes pour notre filière Pressing alors qu’il y a du travail à la clé. Quant à notre filière Gestion administration, elle accueille pas mal de jeunes qui ne l’ont pas forcément choisie, mais qui, finalement, y trouvent leur compte. » Un gros travail sera nécessaire pour faire de la voie professionnelle une véritable « filière d’excellence ». Il va surtout falloir changer un regard pour le moins condescendant qui per- siste dans une partie des élites. Le 30 août dernier, à la journaliste Léa Salamé qui lui demandait pourquoi il n’avait pas poussé ses enfants vers l’apprentissage, le Pdg de Veolia, Antoine Frérot, déclarait au micro de France Inter que « la question ne s’était pas posée » dans la mesure où ils « étaient brillants à DOSSIER L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL AU CENTRE DES ATTENTIONS www.peep.asso.fr - numéro 398 - Novembre-décembre 2017 Entrée en apprentissage : un pas de plus dans l’entreprise Le CAP et le bac pro peuvent aussi se préparer par le biais de l’apprentissage. Dans ce cas, le jeune partage son temps entre la formation dispensée dans un Centre de formation des apprentis (CFA) et le travail en entreprise. C’est ce que l’on appelle l’alternance. Le rythme de cette alternance est sou- vent d'une semaine en CFA pour deux semaines en entreprise. Mais ce rythme varie selon le CFA, le diplôme et le métier préparés. 89 % DES APPRENTIS ONT DÉCROCHÉ UN EMPLOI DANS LES TROIS ANS SUIVANT L’OBTENTION DE LEUR BAC PRO Contrairement au lycéen, l’apprenti est considéré comme un salarié à part entière. Il bénéficie de congés et d’une rémunération minimale variant de 25 à 78 % du SMIC selon son âge et son ancienneté. L’apprenti a également droit à une carte « Étudiant des métiers » lui donnant accès à des réductions tari- faires dans les cinémas, les transports en commun, etc. L’apprentissage est surtout un tremplin vers le marché du travail. Selon une étude de 2016, 89 % des apprentis ont décroché un emploi dans les trois ans suivant l’obtention de leur bac pro (source Cereq). Ceux qui ne sont pas passés par l’apprentissage ne sont que 76 % dans ce cas. Attention toutefois : l’ap- prentissage n’est possible qu’à condition de trouver un employeur. Pour mettre toutes les chances de son côté, le candidat ne doit pas hésiter à démarcher les entreprises et à demander de l’aide auprès de son CFA. Toutes ces dispositions pourraient néanmoins être amenées à évoluer, le gouvernement ayant annoncé son intention de réformer l’apprentissage. Une concertation devrait « déboucher au début de l’année 2018 sur un projet de loi, qui sera débattu au prin- temps au Parlement » , a indiqué Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, le 4 octobre dernier. La voie professionnelle propose 3 bacs « Systèmes numériques » (« Réseaux informati- ques », « Audiovisuels, réseau et équipements domestiques » et « sûreté et sécurité ») qui assurent d’excellents débouchés au vu de la demande dans ces domaines d’activité. 23

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