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qu’ils visaient. « La demande est extrême- ment variable en fonction des filières, expli- que Pierre Filet, proviseur du lycée profession- nel Les Huisselets à Montbéliard (25). Dans mon établissement, par exemple, la filière Sécurité est tellement sollicitée que seul 1 avec de bonnes chances de réussite (lire encadré Débouchés ci-dessous). « Dans les métiers de bouche, on a du mal à recruter, explique le responsable du magasin Intermarché de Pont- Audemer (27). Accueillir des élè- ves de la filière professionnelle en stage ou en apprentissage, c’est l’occasion de leur montrer qu’en grande surface aussi, on manipule les produits. Et s’ils font l’affaire, on espère bien les recruter quand ils auront fini leurs études » . Ceux qui préfèrent peuvent poursuivre leurs études, le plus souvent vers un BTS, pour décrocher un diplôme de niveau bac + 2 et s’ouvrir de nouvelles perspectives. Encore du chemin à par- courir Pour autant, la filière profession- nelle a encore de grands défis à relever. Trop d’élèves l’intègrent encore parce que leurs résultats scolaires sont insuffisants pour poursuivre leur scolarité dans la voie générale et technologique ou bien se retrouvent dans une filière qu’ils n’ont pas choisie parce qu’ils ne savaient pas ce qu’ils voulaient faire ou faute de place dans celle numéro 398 - Novembre-décembre 2017 - www.peep.asso.fr 22 Selon une étude du Cnesco parue en 2016, 43 % des titulaires d’un CAP et 54 % des bacheliers pro trouvent un emploi dans les sept mois suivant l’obtention de leur diplôme. Au bout de 3 ans, ce taux dépasse à peine les 65 % pour les CAP et les 80 % pour les bacs pro, ce qui fait de la France l’un des pays de l’OCDE insérant le moins bien les jeunes issus de l’enseignement profes- sionnel. PLACES RÉSERVÉES EN BTS AUX BACS PROS Ces chiffres cachent toutefois de grandes disparités. Alors que les formations dans les métiers du tertiaire (commerce, vente, secrétariat…) offrent plutôt moins de débouchés, celles préparant aux métiers de bouche et les filières industrielles permettent quasiment à coup sûr de trouver rapidement un emploi. Le diplôme joue aussi sur l’employabilité. Décrocher un BTS permet, pour une même filière, d’augmenter de 50 % les chances d’être embauché dans les 7 mois sui- vant l’obtention du diplôme. Malheureusement, un grand nombre de places en BTS sont prises par des bacheliers de filière générale ou technologique, obli- geant ceux des filières professionnelles à se tourner vers des DUT ou des licences, où ils sont très nombreux à échouer tant les méthodes d’enseignement sont diffé- rentes. Pour limiter ce phénomène, 10 000 places de BTS devraient être réservées aux bacheliers profes- sionnels d’ici 2021. DOSSIER UN PORTAIL DE L’ALTER- NANCE Comment formaliser un contrat en alternance ? Quel type de contrat et combien de temps ? Quels sont les avantages pour les apprentis ? Qui peut m’aider dans ma recherche ? Le portail officiel de l’alter- nance, alternance.gouv.fr , propose une mine d’infor- mations pour les jeunes ten- tés par une formation en apprentisssage. A noter : quelque 7 000 offres de contrats en alter- nance (contrat d’apprentis- sage et contrat de profes- sionnalisation) sont dispo- nibles sur le site. L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL AU CENTRE DES ATTENTIONS Outre le portail officiel de l’alternance (voir encadré ci-contre), vous pouvez également obtenir des informations sur les formations en apprentissage sur le site de l’Onisep (onisep.fr) , ainsi que sur le site « L’apprenti » (lapprenti.com) . Débouchés : tout dépend de la filière et du niveau

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