VDP 398

au coeur de la prévention 13 route sur un passage piéton, à identifier les dangers potentiels quand il roule à vélo ou en trottinette ou encore à bien se tenir quand il est passager d’une voi- ture ou d’un car. Il doit en outre acqué- rir les premiers gestes de premiers secours. A chaque fin de cycle, l’ensei- gnant doit évaluer les compétences acquises par ses élèves. Délivrée aux élèves de cycle 3 (CM1-CM2-6 e ) – « sans nécessairement attendre la dernière année du cycle » –, l’Attestation de pre- mière éducation à la route (APER) est intégrée au livret scolaire et figure dans le livret personnel de compétences. Pour faire acquérir ces compétences, les enseignants peuvent s’appuyer sur les manuels mis à leur disposition ou pio- cher parmi les séances que s’échan- gent les professeurs sur les forums spé- cialisés. Ils peuvent aussi se rendre sur des sites Internet tel Ecoledelaroute.fr, fruit d’une collaboration entre l’associa- tion Maif Prévention et l’éditeur d’outils pédagogiques Rue des écoles, ou bien emprunter du matériel à l’antenne départementale du réseau Canopé. Ils peuvent enfin et surtout faire appel au correspondant sécurité dont ils dépen- dent. Ce référent, présent dans chaque académie ou chaque département, est là pour les aider à monter des actions dans leur classe et les mettre en relation avec les partenaires susceptibles d’in- tervenir sur la sécurité routière. Faire passer les messages A l’école élémentaire Louis-Pradel de Chassieu, par exemple, les enseignants EDUCATION ZOOM (suite page 14) Jérôme Damblant, IA IPR Histoire-Géographie, correspondant académique sécurité routière de l’académie d’Amiens « Bien qu’elle fasse partie des missions de l’école, l’éducation à la sécurité routière est abordée de manière très disparate selon les établissements. Certains enseignants se contentent de faire passer l’ASSR. D’autres font l’effort de faire venir la voiture-tonneau, mais ne mènent pas toujours le travail en amont et en aval indispensable pour que l’animation ait un effet concret sur le comportement des jeunes. En fait, la prévention liée aux risques routiers est surtout efficace quand elle s’inscrit au cœur des apprentissages. Nous formons les référents sécurité routière présents dans chaque établissement pour qu’ils incitent les enseignants à parler de sécurité routière pendant leurs cours. Le professeur de mathématiques peut proposer un exercice de calcul sur les distances de freinage et terminer son cours en précisant qu’un accident à 50 km/h équivaut à une chute de 3 étages. Son collègue de SVT peut dire un mot sur les effets de l’alcool sur la route quand il évoque les addictions. L’enseignement moral et civique est l’endroit idéal pour parler des incivilités routières. Le message passe mieux quand il vient d’un professeur, mais nous avons beaucoup de travail à faire pour faire prendre conscience aux enseignants qu’ils ont, chacun à leur niveau, un rôle important à jouer dans l’éducation à la sécurité routière. » « Nous voulons inscrire la sécurité routière au coeur des apprentissages » www.peep.asso.fr - numéro 398 - Novembre-décembre 2017 Les enseignants peuvent faire appel à la police pour organiser des séances visant à faire décou- vrir aux élèves les principaux panneaux routiers et à leur apprendre les règles de sécurité.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0