VDP-397

Lissonde de l’association OVAL, « cette phase est importante car beaucoup de parents sont inquiets à l’idée de se séparer de leur enfant. Il est souvent utile de les rassurer » . Un taux d’encadrement à respecter L’enseignant organisateur doit enfin parvenir à réunir suffisamment d’adultes volontaires pour encadrer le groupe durant la sortie. Au-delà de 16 élèves de maternelle, il doit impérativement être accompagné d’un adulte supplémen- taire par tranche de 8 élèves. En élé- mentaire, ce taux monte à un adulte par tranche de 15 élèves à partir de 31 enfants pour les sorties sans nuitée et par tranche de 10 élèves à partir de 21 enfants pour les sorties avec nuitée. Les encadrants peuvent être des collègues de l’enseignant qui organise, des aides- éducateurs, des Atsem ou des parents d’élèves. Lorsque les élèves sont divisés, chaque groupe doit être sous la surveillance d’au moins un adulte. L’enseignant gère alors l’un d’entre d’eux et informe les autres encadrants des modalités d’organisation de la sortie et des règles de sécurité à respecter. La législation prévoit tout de même qu’un enseignant puisse encadrer seul sa classe dès lors que la sortie s’effectue à pied ou en car spécialement affrété pour la circonstance, qu’elle se déroule près de l’établissement et qu’elle s’étale sur moins d’une demi-journée. Cette souplesse n’est toutefois accor- dée que pour les classes d’élémentaire. En maternelle, un deuxième encadrant reste indispensable. Qu’elles soient facultatives ou obligatoi- res, qu’elles comprennent ou non une ou plusieurs nuitées, dans le secondaire, les sorties scolaires sont toujours soumi- ses à l’accord du chef d’établissement qui doit s’assurer que les objectifs pour- suivis, l’organisation et le mode de financement soient en adéquation avec les orientations décidées par le conseil d’administration. Dans le pri- maire, c’est le directeur qui signe l’auto- risation de sortie à la journée. En revan- che, dès lors qu’une nuitée est prévue, le dossier doit obligatoirement passer entre les mains de l’inspecteur de cir- conscription puis dans celles du direc- teur académique des services de l’édu- cation nationale (Dasen) qui donne son autorisation en s’appuyant sur les élé- ments d’organisation qui lui ont été transmis et sur l’intérêt pédagogique du voyage. Aussi contraignantes soient- elles, toutes ces procédures existent pour limiter au maximum les risques liés à la sécurité des élèves… et rassurer au maximum les parents ! n EDUCATION VIE SCOLAIRE numéro 397 - Août-septembre-octobre 2017 - www.peep.asso.fr 6 Si les thématiques peuvent être très variées, « il faut que la sortie s’inscrive dans le projet d’école et présente un réel intérêt pédagogique » , prévient Alain Rei, directeur de l’école de Roquefort-la-Bédoule, dans les Bouches-du-Rhône. Des collégiens de Vendée en route pour Madagascar Cela faisait trois ans qu’ils l’espéraient. Cet été, le rêve est devenu réalité. En août, une quinzaine d’élè- ves du collège Stéphane Biobetta d’Aubigny (85) se sont envolés pour Ratapenjika, un petit village de l'ar- chipel des Mitsio au nord-ouest de Madagascar. Là- bas, ils sont partis à la rencontre des habitants et à la découverte de l’île. Ils ont même participé à la construction d’un four solaire. Ce voyage scolaire inédit est l’aboutissement d’un long travail. Depuis septembre 2014, ces élèves de cinquième, quatrième et troisième s’investissaient au sein du club Malagasy, créé à l’initiative de trois enseignants. Chaque jeudi midi pendant 1 heure, les élèves se retrouvaient pour réfléchir à la manière dont ils pouvaient récolter des fonds pour aider l’as- sociation Vazalala qui construit des écoles, des dis- pensaires et des puits dans cette région isolée du monde. Les ventes d’objets, les stands de jeu à la ker- messe et surtout les deux courses solidaires qu’ils ont organisés ont permis de récolter plusieurs milliers d’euros. Une campagne de financement participatif les a aidés à payer une partie de leur voyage. « Après avoir travaillé pendant trois ans sur ce projet, nous voulions nous rendre sur place pour découvrir le fruit de nos efforts et aider directement sur place » , expliquent-ils.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0