VDP-397

j’ai passé des heures à essayer de trou- ver des mécènes, sans y parvenir au final. » Une législation différente selon la durée Chaque sortie doit surtout respecter scrupuleusement la procédure mise en place par l’Education nationale. Toutes celles qui ne dépassent pas les horaires habituels des cours et n’englobent pas la pause déjeuner (piscine, bibliothè- que, musée, balade, etc.) sont obliga- toires. Les enseignants n’ont donc pas d’autorisation à demander aux parents. Ils doivent néanmoins les informer du lieu, du jour, des horaires de départ et de retour ainsi que du ou des modes de transport empruntés. Aucune participa- tion financière ne peut leur être deman- dée. Dès lors que les élèves sont amenés à déjeuner à l’extérieur ou que les heures de départ ou de retour dépassent les horaires habituels, la sortie est considé- rée comme facultative. S’ils souhaitent que leur enfant y participe, les parents doivent donner leur accord écrit et une participation financière peut leur être demandée, à condition qu’elle soit modérée et qu’elle n’empêche aucun enfant d’y participer. Lorsque la sortie intègre une nuitée, on parle alors de « voyage scolaire ». Dans ce cas, l’enseignant a l’obligation d’or- ganiser une réunion préalable au cours de laquelle il donne aux parents des informations sur le lieu d’hébergement, sur les activités pratiquées, sur les moyens de transport empruntés et sur les formalités nécessaires. Il devra, avant le départ, avoir récupéré les autorisations de participation signées des parents, les autorisations de sortie de territoire en cas de séjour à l’étran- ger (l’autorisation d’un seul parent suffit sauf désaccord avéré entre eux) ainsi que les fiches sanitaires de liaison sur les- quelles figurent les informations impor- tantes liées à la santé de l’enfant. Cette réunion est aussi l’occasion de répondre aux questions des parents et de les impliquer dans le projet. Pour Dominique EDUCATION VIE SCOLAIRE www.peep.asso.fr - numéro 397 - Août-septembre-octobre 2017 5 (suite page 6) Alain Rei, directeur de l’école de Roquefort-la-Bédoule (13) et président du Groupement de défense des idées des directeurs (GDID) « Dans mon établissement, je n’autorise les sorties scolaires que si elles respectent deux critères. Tout d’abord, leur coût doit être raisonnable pour les familles. C’est un principe important, même s’il n’est pas toujours évident à atteindre, notamment dans les zones rurales où les coûts de transport sont très élevés. Heureusement que nous bénéficions d’une subvention de la commune et que les parents d’élèves nous aident à récolter des fonds. La coopérative peut aussi aider les familles en difficulté. Ensuite, il faut que la sortie s’inscrive dans le projet d’école et présente un réel intérêt pédagogique. L’école n’est pas là pour emmener les enfants dans les parcs d’attraction. Une fois ces critères remplis et l’accord de principe obtenu, l’enseignant doit réussir à mobiliser suffisamment d’adultes pour assurer l’encadrement et définir le programme en tenant compte des éventuelles restrictions. Le plan Vigipirate nous a parfois empêchés de nous rendre dans certains lieux ou d’emprunter les transports en commun. Chaque sortie demande une énergie folle, mais si nous continuons à en organiser, c’est parce que leur intérêt est évident. C’est le cas notamment pour la classe transplantée astronomie que nous organisons chaque année en octobre. Elle permet à coup sûr de souder le groupe classe et d’insuffler une dynamique positive sur les cours de sciences pour le reste de l’année. » « Dans mon école, chaque sortie a forcément un intérêt pédagogique » Encadrement, transport… Une réglementation pré- cise est prévue pour limiter au maximum les risques liés à la sécurité des élèves.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTI2MTY0