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tions. Désormais, un élève pourra redoubler « si cela s’avère utile pour l’enfant » et à condition qu’il soit accompagné de mesures spécifiques. « Mon expérience montre que le redoublement n’est utile que si l’élève le demande. Dans le cas contraire, cela peut contribuer à le démotiver encore plus » , pré- vient Cédric Garrigou, professeur d’anglais en Gironde (33). Les derniers effets de la loi sur la refondation A ces mesures de dernière minute s’ajoutent d’autres changements découlant de la loi sur la refondation de l’école de 2013. Ainsi, les cours de programmation sont généralisés, pourront voir le jour « dans la mesure où les compétences des enseignants le permettent ». Le gouvernement laisse aussi à la « libre appréciation » des principaux le maintien des Enseignements pra- tiques interdisciplinaires (EPI). Plusieurs syndicats d’enseignants et de lycéens craignent que cet assouplissement n’aboutisse à la dis- parition de ces nouvelles formes d’enseignement, qui « permettent de traiter de questions essentielles pour former le citoyen de demain » et « redonnent du sens aux appren- tissages ». Difficile de savoir com- bien d’établissements franchiront le pas. Les EPI devraient néanmoins être préservés cette année dans la mesure où ils figurent toujours au programme du brevet. Remise à niveau et redoublement Déjà existants pour les élèves de CM1 et CM2 (lire La Voix des Parents n° 396, « Pendant l’été, ils se remettent à niveau »), des stages de remise à niveau d’une semaine à l’atten- tion des élèves de 6 e doivent être mis en œuvre cet été. Basés sur le volontariat, ils visent principalement les zones d’éducation prioritaire. Le nouveau ministre souhaite par ailleurs revenir sur la question – épineuse – du redou- blement. Jugé inutile et coûteux, il était inter- dit depuis 2015, sauf à de très rares excep- numéro 397 - Août-septembre-octobre 2017 - www.peep.asso.fr 22 DOSSIER Dès son arrivée, le nouveau ministre a pris la décision d’accorder aux établissements scolaires plus d’autono- mie, aussi bien dans leur organisation que dans leur approche pédagogique. Le choix de maintenir ou non les EPI, de créer des classes bilangues ou européennes ou de rétablir une option latin ou grec reviendra désor- mais à chaque chef d’établissement. L’arrêté du 16 juin dernier stipule notamment que la répartition entre les enseignements complémentaires est « fixée par le conseil d’administration, après avis du conseil pédago- gique. » Une telle mesure doit permettre, selon le ministère, de mieux adapter l’offre à la demande et aux besoins locaux. Le syndicat d’enseignants SNES craint de voir se développer une concurrence entre établissements et un enseignement à plusieurs vitesses. Quant au Snu-Pden, son homologue des chefs d’établisse- ment, il estime que l’Éducation nationale a surtout besoin « de plus de moyens financiers et humains ». Le ministère n’a pourtant pas caché sa volonté d’aller encore plus loin dans cette autonomie en donnant par exemple aux chefs d’établissement plus de possibilités pour procéder à des expérimentations et même raccour- cir les vacances scolaires. Une autonomie accrue pour les établissements Les premières classes à 12 élèves en CP doivent voir le jour dès cette rentrée. CRÉATIONS DE POSTES : OBJECTIF ATTEINT A en croire le ministère de l’Education natio- nale, les établissements scolaires se répartiront cette année 11 662 pos- tes supplémentaires, dont plus de 8 000 enseignants. Ces nouveaux postes permettront de respec- ter la promesse électo- rale de François Hollande de créer 54 000 postes dans l’Education nationale au terme de son quin- quennat. RENTRÉE 2017 : TOUT CE QUI CHANGE

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