VDP-397

DOSSIER RENTRÉE 2017 : TOUT CE QUI CHANGE dès la 6 e . En revanche, l’apprentissage pour tous les élèves d’une deuxième langue vivante dès la cinquième n’est pas remis en cause. S’ils restent optionnels, le latin et le grec retrouvent dès cette année leur volume horaire d’avant la réforme du collège. Le ministère permet aussi aux collèges de pro- poser l’enseignement d’une discipline dans une langue étrangère, jusqu’à la moitié du volume horaire consacré à cette matière. Ces « classes européennes » nouvelle formule d’Emmanuel Macron, les premières classes à 12 élèves devraient voir le jour dès cette ren- trée. Selon le ministre, environ 70 % des 2 300 classes de CP de REP+ (Réseaux d’éducation prioritaire renforcés) devraient être dédou- blées dès septembre, avant une généralisa- tion du dispositif à toutes les classes de CP et de CE1 de REP et de REP+ à la rentrée 2018. Néanmoins, des problèmes de locaux pour- raient ici ou là retarder sa mise en place. Le ministre devra également trouver le person- nel nécessaire. Il a annoncé pour cela son intention de puiser dans les 4 000 nouveaux postes prévus à la rentrée. Une grande partie d’entre eux devait à l’origine venir grossir le dispositif « Plus de maîtres que de classes » qui fait intervenir deux enseignants dans une même classe. En parallèle, le gouvernement a annoncé le lancement d’un système d’aide aux devoirs au collège. En fonction de l’accueil, le dispositif pourrait même être étendu au primaire. Les classes bilangues réhabilitées, les EPI menacés La fermeture de classes bilangues l’année dernière avait été mal accueillie. Un certain nombre d’entre elles devraient être relan- cées. Le gouvernement a en effet décidé d’autoriser les collèges qui le souhaitent à rouvrir ces classes permettant aux élèves d’apprendre une deuxième langue vivante www.peep.asso.fr - numéro 397 - Août-septembre-octobre 2017 21 (suite page 22) L’aide aux devoirs, dans le but de réduire les inégalités, fait partie des priorités annoncées par le nouveau ministre de l'Education nationale. Bruno Zoppis, directeur Education-Enfance de la ville d’Istres (13) qui revient à la semaine de 4 jours à la rentrée 2017 « Avant que la réforme n’entre en vigueur, notre système fonctionnait bien. Nous proposions de nombreuses activités à nos écoliers, notamment en matière de sport. Alors quand, en mai dernier, le nouveau ministre de l’Education nationale a évoqué la possibilité de revenir à la semaine de 4 jours, nous avons décidé d’interroger les usagers. Avant même que le décret ne soit publié au journal officiel, nous avons consulté les conseils d’école, les enseignants et les parents. Le résultat a été sans appel : 92 % des enseignants et 70 % des parents ayant répondu se sont dits favorables à un retour à la semaine de quatre jours. La plupart trouvaient les élèves plus fatigués qu’avant, notamment ceux de maternelle, et les difficultés de responsabilité et de partage des locaux scolaires étaient récurrentes. Nous avons donc mis en place pour la rentrée une nouvelle organisation qui tient compte de l’expérience acquise avec les TAP. Nous avons pour cela anticipé la réorganisation des agents encadrant ces activités périscolaires (animateurs, vacataires, ATSEM). Il a fallu faire vite de manière à ce que les familles puissent s’organiser, mais quoi qu’il en soit, dès la rentrée, les enfants pourront être pris en charge de 7 h 30 à 18 heures, comme nous le faisions jusqu’à présent, que ce soit par l’école ou par les services municipaux. » « Nous avons anticipé la parution du décret »

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