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capés, lorsque ceux-ci ne nécessitent pas une attention soutenue et continue. Dans les deux cas, c'est la CDAPH qui se prononce sur l'opportunité pour un élève d'un tel accompagnement et sur le nombre d'heures allouées. Pour faire le lien entre les familles et l’en- semble des professionnels présents autour de l’enfant, un enseignant réfé- rent est désigné : il s’agit de l’ERSEH (Enseignant référent à la scolarisation des enfants handicapés). Son rôle est d’informer et d’accompagner les famil- les dans les procédures, mais aussi de partager ses connaissances du handi- cap auprès de ses collègues. Enseignant spécialisé, il apporte souvent des répon- ses aux questions que peuvent se poser les autres enseignants et n’hésite pas à les orienter vers des centres de docu- mentation et de formation. Car malgré une généralisation de pathologie de l’enfant, de ses progrès ou de son niveau de classe. Si les rouages administratifs sont lourds et les acronymes nombreux, la finalité peut être très bénéfique à l’enfant. Par exem- ple, certains élèves obtiennent l’utilisation d’une tablette ou d’un ordinateur pour les aider dans la prise de notes, d’autres l’usage d’un clavier en braille, d’autres des logiciels particuliers pour répondre aux exercices demandés par l’ensei- gnant… Il est même possible d’obtenir un aménagement des horaires, voire la pré- sence d’un accompagnant présent en classe pour l’enfant handicapé. Un accompagnement individuel ou mutualisé Le statut AESH (accompagnant des élè- ves en situation de handicap) est apparu en 2014, suite à une revalorisa- tion du métier d’AVS (auxiliaire de vie scolaire). Dans les faits, AVS ou AESH, son objectif est de seconder l’élève handi- capé au quotidien. Il travaille en colla- boration avec l’enseignant, dans le but d’encourager l’enfant dans ses progrès en autonomie. L’accompagnement peut prendre une forme individualisée : l’AESH-i intervient alors auprès d’un seul élève pour l’aider dans ses déplace- ments ou dans la manipulation de matériel, faciliter la communication avec les autres élèves, participer aux sorties de la classe, etc. Mais l’AESH peut aussi intervenir de manière mutua- lisée auprès de plusieurs enfants handi- l’école inclusive, beaucoup de familles déplorent encore une trop discrète for- mation des équipes enseignantes, qui leur permettrait pourtant de mieux appréhender le handicap. C’est le cas notamment de Valérie, maman d’Héléna, 9 ans et scolarisée en milieu ordinaire en CE2. Elle a expérimenté deux approches différentes. « Dans une école précédente, la fermeture d’esprit de l’équipe pédagogique a remis en cause toute possibilité de projet éduca- tif. J’ai donc demandé un changement d’établissement et grâce à une équipe compétente et compréhensive, nous avons pu travailler conjointement sur un PPS basé sur les besoins spécifiques d’apprentissage de ma fille. Héléna est aujourd’hui beaucoup plus détendue et sa relation aux autres s’est améliorée » , apprécie Valérie. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement d’adopter une « com- pensation », mais bien d’adapter l’école aux différents profils des enfants porteurs de handicap. n CT numéro 397 - Août-septembre-octobre 2017 - www.peep.asso.fr 10 EDUCATION VIE SCOLAIRE Si le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire est passé de 132 000 élè- ves à plus de 252 000, sur le terrain des difficultés subsistent. Une circulaire datant du 3 mai 2017 (n° 2017-084) relative aux missions des personnels chargés des élèves en situation de handicap insiste sur l’obligation des établissements scolaires à prendre en charge tous les enfants à besoins spécifiques. Un texte à retrouver sur lavoixdesparents.com Quelle prise en charge des « Dys » ? Dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie… Les « dys » ont été reconnus en tant que handicaps en 2005. Les enfants qui en sont atteints présen- tent souvent de sévères troubles des apprentissages : ils ont des lacunes pédagogiques, mais pas cognitives. Aussi, leur handicap ne conduit pas à l’élaboration d’un PPS. Le plus souvent, c’est le PAP qui est privilégié. Ce Plan d’Accompagnement Personnalisé définit les adaptations pédagogi- ques nécessaires aux élèves. Il s’agit de mesures simples d’aménagement de la scolarité comme du temps supplémentaire pour les évaluations, la distribution de cours photocopiés, le recours à des moyens mnémotech- niques, etc. Attention, le PAP ne donne pas droit à l’attribution d’une aide humaine (AESH), ni au financement de matériel pédagogique adapté, ni à l’aménagement des programmes. Pour en savoir plus Rendez-vous sur le site lavoixdes parents.com pour retrouver des informa- tions complémentaires sur la scolarisation des enfants porteurs de handicap. Des informations issues notamment du groupe de travail “Handicap” de la Peep, dont les membres sont au plus près des réalités du terrain, en contact avec des familles confrontées à ces problématiques.

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