Reflexion Familles-Ecole 3

71 « RAPPROCHER L’ÉCOLE DE TOUTES LES FAMILLES » Les contextes nationaux et internationaux constituent le terreau de la radicalisation. La France a été confrontée, par le passé, à plusieurs vagues d’actions terroristes : action directe dans les années 1970, le GIA dans les années 1995. Elle avait été ensuite épargnée dans les années 2000, contrairement aux États-Unis (2001) et à des pays voisins (Espagne, gare d’Atocha en 2004 ; Londres en 2005), ce qui explique la sidération lors des attentats de 2015 (janvier, novembre) et 2016. Le passé colonial, les valeurs de la patrie des droits de l’Homme, le poids de la population d’origine et de culture arabo- musulmane, l’entrée du pays dans la coalition expliquent que la France soit particulièrement ciblée. Dans un pays peu habitué à la violence, la menace est inscrite dans la durée, les attentats se succèdent et touchent des lieux de sociabi- lité ordinaires (les terrasses des cafés parisiens, par exemple). De nouveaux modes opératoires sont apparus (arme blanche, camion fou, machette…). Quelques indicateurs datant d’avril 2016, permettent de mesurer l’ampleur du phénomène : • 2 073 personnes identifiées dans les filières syro-irakiennes, dont un millier sur zone et l’autre avec velléité de départ • 9 500 personnes signalées pour radicalisation violente dont 4 500 via la plateforme et 4 900 via les états-majors de sécurité • 20 % mineurs et 35 % femmes • 2/3 moins de 25 ans • 12 000 étrangers sur zone, • La France est le premier pays européen en valeur absolue. Le profil des radicalisés, novembre 2016 : • Accroissement de la part des filles 41 % • Accroissement du nombre de mineurs 33 %

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