Reflexion Familles-Ecole 3

62 N°3 REVUE COMITÉ DE RÉFLEXION FAMILLES/ÉCOLE PEUT-ON CONCLURE ? Quatre ans après la promulgation du décret dont le ministre disait qu’il serait le premier levier de la refondation de l’école, on ne peut que constater que tout reste à faire. Moi-même avais, à cette époque, beaucoup d’attentes concernant cette réforme, car étant sur le terrain depuis le début des années 80, ayant participé à la création de plusieurs projets éducatifs mais aussi à l’évaluation de nombre d’entre eux, je savais qu’un projet de ce type permet à la fois d’améliorer le bien-être des enfants, de respecter la qualité de vie professionnelle des enseignants mais également de tous les partenaires éducatifs jouant un rôle dans l’éducation des enfants, permet encore aux parents de se sentir partenaires de l’école pour la réussite de leur enfant. C’est bien parce que j’avais ces attentes que j’ai accepté de réaliser plus de 560 interventions au cours de ces années de mise en place de la réforme. Ce pari que j’avais fait en déposant des propositions sur le site du ministère lors des ateliers de concertation, je l’ai gagné, si je puis m’exprimer ainsi, avec les communes qui avaient demandé que je les accompagne dès la parution du décret mais qui, toutes, ne sont par- ties qu’en 2014 justement pour avoir le temps de créer les situations indispensables à la réussite du projet mais aussi en attente d’un assouplissement nécessaire du décret Peillon. En revanche, beaucoup de PEDT, qui ont fait la fierté du ministère qui se vantait que plus de 90 % des communes en ont déposé un (n’ou- blions pas qu’il était conditionnel pour obtenir les financements de la CAF), m’ont été présentés lors de mes passages : très peu de parents le connaissent, récemment encore certains m’ont demandé « c’est quoi le PEDT ? », et tous ceux que j’ai vus étaient en fait un listing des bénévoles et professionnels recrutés par la collectivité et un catalo- gue des activités proposées. Aucun lien n’apparaît jamais avec le pro- jet d’école, rien non plus sur la coéducation attendue par la ministre