Reflexion Familles-Ecole 3

50 N°3 REVUE COMITÉ DE RÉFLEXION FAMILLES/ÉCOLE exclusivement centrés sur la réussite scolaire mais également sur la citoyenneté et l’ancrage dans le territoire, de la volonté pour entre- tenir l’esprit d’équipe entre enseignants, animateurs, familles. De plus la formation des différents acteurs est sentie comme indis- pensable, voire déterminante – même si elle est difficile à organiser – afin de partager les valeurs communes de l’éducation ou, plus large- ment, de donner sa place à la connaissance du système éducatif ou du fonctionnement des collectivités locales ou encore d’aborder des questions sensibles comme la laïcité. Autant dire que tout reste à faire, or quand j’avais demandé, lors de la concertation, qu’on prenne son temps pour lancer la réforme, jus- tement pour l’avoir pour assurer ces formations indispensables mais aussi pour permettre à chacun d’intégrer la notion de partenariat à construire, il m’avait été répondu qu’on n’avait pas le temps car en 2014 se déroulaient les élections municipales. Il est évident que si le temps politique est plus important que le temps de l’enfant, aucune vraie réforme ne peut aboutir : suivons ici l’exemple de la Finlande qui a mis 15 ans à faire aboutir sa réforme de l’éducation, mais qui l’a menée en continu, quels que soient les changements dus aux élections succes- sives. Dans cet atelier sur la co-éducation, « a été abordée l’implication, sentie comme nécessaire, des parents dans les projets d’école et, plus largement, dans les poli- tiques éducatives, non seulement en tant que parents de leur(s) enfant(s) mais également en tant que « corps constitué ». Cela pose la question de leur représentativité, notamment dans les projets éducatifs locaux. SI LE TEMPS POLITIQUE EST PLUS IMPORTANT QUE LE TEMPS DE L’ENFANT, AUCUNE VRAIE RÉFORME NE PEUT ABOUTIR.

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